samedi 5 mai 2018

Une femme de deux notaires du Tablier disparue pendant la guerre de Vendée


Le Tablier 1776. Signature de Marie Anne GREFFARD

     Marie Anne GREFFARD (aussi Marianne GREFFARD) a été baptisée à Chaillé-sous-les-Ormeaux, paroisse jouxtant celle du Tablier, le 24 février 1736 (vue  3/283). Son parrain fut André TISSEAU, qui signa le registre, et sa marraine, Marie FERON.
     Elle était la fille de Jean GREFFARD, sabotier à Chaillé, et de Marie BERTRAND.

     Une dispense de consanguinité du 3e au 4e degré (un arrière grand-parent de l'époux est aussi l'arrière-arrière grand-parent de l'épouse) lui permit d'épouser, au Tablier, le 5 juin 1753, son cousin, Maître Jean BUREAU, notaire de la châtellenie de La Gerbaudière et du Tablier, mais aussi fermier, qui, veuf de Françoise VINCENEAU, demeurait au village de La Barre. Elle avait 17 ans et lui 57.
     Me Jean BUREAU décéda au Tablier le 21 juillet 1775, à environ 79 ans. Son épouse ainsi que Me Jean BUREAU, autre notaire du Tablier, son cousin, mais aussi Pierre BUREAU, son neveu, et Jean GREFARD, son beau-père, assistèrent à son inhumation.

      Devenue veuve, Marie Anne GREFFARD, alors âgée de 40 ans, épousa au Tablier, le 15 avril 1776, André MARTINEAU, âgé de 22 ans, fils d'un marchand linger du bourg du Tablier, Pierre Marie Baptiste MARTINEAU, et de Marie CANTET.

     Un mois plus tard, les époux MARTINEAU-GREFFARD, signent un acte notarié devant Me BUREAU, notaire au Tablier (23.5.1776. Minute, vue 77/410), dans lequel Me André MARTINEAU est cité comme fermier à La Barre du Tablier.

    Ce n'est qu'à partir du 29 août 1778, date de sa première minute conservée et portée sur son registre, qu'il officie (en modifiant alors sa signature) comme " notaire des chastellanies de La Gerbaudière et du Tablier ", ce qui n'empêche nullement son confrère, Me BUREAU, de le qualifier encore de fermier dans un acte du 13 mars 1779 (Minute Me BUREAU, vue 345/410).

    Me MARTINEAU prendra délibérément position contre la Révolution et deviendra l'écrivain du chef vendéen du Tablier, Joseph Claude Léon de SAIGNARD de SAINT-PAL. C'est à ce titre que sa maison sera particulièrement gardée, en 1793, par des vendéens postés au niveau de la fontaine de La Barre.
          
Le Tablier 1842. Emplacement de la fontaine du village de La Barre
   
    Dans des conditions que nous ne connaissons pas, Me MARTINEAU perdra son épouse au cours de la guerre de Vendée, entre le 4 mai 1796, date du baptême au Tablier de son petit-fils, Pierre Florent BOUTEVILLAIN, et avant mars/avril 1798 selon la déclaration de sa succession faite par son gendre au Bureau de La Roche sur Yon, le 22 fructidor an VI (8 septembre 1798) où il est précisé qu'elle est décédée  " il y a plus de six mois ", sans indication de lieu (AdV, 2 Q 10502, vue 38/80) .
     Les autres actes, notamment d'état civil, concernant des membres de sa famille ne mentionneront pas non plus ses lieu et date de décès.

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