dimanche 11 novembre 2018

Ceux de 14-18, natifs du Tablier (Vendée)


     La base des Soldats de Vendée - 1914 -1918, accessible sur le site des Archives départementales de la Vendée (http://www.soldatsdevendee.fr/ ) permet d'accéder aisément à la liste - au 10 novembre 2018 - des conscrits natifs de la commune du Tablier.

     Celle-ci indique 253 Tabulérins : 251 recrutés à La Roche-sur-Yon et 2 à La Rochelle.

     Parmi eux : 17 BRECHOTTEAU, 11 BROCHET, 8 RAINEAU (et 3 RAYNEAU), 8 DRAPEAU, 8 MARTINEAU, 7 PELLETREAU, 7 PILLENIERE, 7 TROCQUIER, TROQUIER et TROQUIET, 6 BOUREAU ...

     Cette liste est à rapprocher de celles des soldats du Tablier Morts pour la France en 1914-1918 publiées sur ce blog les 24 mars 2018, 20 février 2015, 9 juin 2014, 7 juin 2012, 15 mai 2011, 13 mars 2011, 7 février 2010 et le 11 février 2010.

     A noter que deux Tabulérins furent élevés au grade de chevalier de la Légion d'Honneur (Hippolyte ARIVE,  Alcide BRECHOTTEAU en 1930)




mercredi 27 juin 2018

Le récit d'Augustin JEANNET (1818-1903) sur sa famille (Le Tablier, Vendée)


     Au début de l'année 1902, Augustin Aimé JEANNET, né à Chaillé-sous-les-Ormeaux le 5 juin 1818, alors veuf de Jeanne Victoire PERCOT (° 1.1.1818 au Tablier, + 03.1876) et âgé de plus de 86 ans, a dicté à son fils, Augustin (Auguste) Pierre Constant JEANNET (né le 22 août 1846 à Saint-Florent-des-Bois), ses souvenirs sur sa famille et notamment sur la participation de certains de ses membres à la guerre de Vendée :






mardi 29 mai 2018

Le Tablier (Vendée) dans les minutes des notaires de Fontenay-le-Comte de 1591 à 1625


 Les minutes notariales renferment énormément de renseignements susceptibles de nous intéresser, même si elles ont été rédigées par un notaire exerçant dans un lieu éloigné. Voici celles concernant Le Tablier passées à Fontenay-le-Comte entre 1591 et 1625, extraites de l'inventaire complet des analyses d'un choix de pièces (1578-1701) de notaires de cette ville, réalisé par les Archives de la Vendée :
    de Fontenay-le-Comte : analyses d'un choix de pièces (1578-1701)
3 E 35/11 - 18 août 1591 : Pierre Suyrat, seigneur de Lauberaye, demeurant paroisse de Notre-Dame d'Olonne, se rend acquéreur, pour 767 écus, des greffes de nombreuses paroisses vendéennes, dont celles du Tablier et de Nesmy. (Etude A (3 E 35) de Fontenay-le Comte. Notaire François Mesnard, années d'exercice, 1576-1603).
3 E 37/277 - 19 septembre 1610 : Gillon Prevost, veuve de Cantin Desprez, écuyer, sieur de la Fosse, y demeurant au village de Chambron à Ardin, afferme à Pierre Sirouet, marchand demeurant au Tablier, représenté par François Gordien, conseiller et élu pour le roi en l'élection des Sables d'Olonne, le tiers lui appartenant indivis avec Denis Chastaing de la seigneurie du Petit Salidieu, paroisses de Curzon, Saint Benoist et Saint Cyr (Etude E (3 E 37) de Fontenay-le-Comte. Notaire Nicolas Joly (années d'exercice, 1611-1632).
3 E 37/298 - 12 juillet 1620 : Michel Bechillon, écuyer, sieur de la Girardière, y demeurant paroisse du Tablier, ressort de Poitiers, donne reçu à Pierre Garnier, écuyer, sieur de la Maison Neufve, bailli de Gâtine à Parthenay, par les mains de Nicolas Chastigner, clerc dudit sieur de la Maison Neufve, de 3600 livres tournois, en déduction de la somme de 6000 livres tournois que ledit Garnier devait pour un total de 15150 livres pour le prix de la vente des maisons, terres ou seigneuries de Vieux Viré et les Bechets, paroisses d'Augé, de Saint Georges de Noisné et environs (Etude E (3 E 37) de Fontenay-le-Comte. Notaire Nicolas Joly (années d'exercice, 1611-1632).
3 E 37/301 - 21 mai 1622 : Gaspard de Simienne, sieur de la Coste et de Moyrant, capitaine et sergent major au régiment du Comte de Bury et gentilhomme ordinaire du roi, étant à Fontenay, donne procuration à Anthoyne du Mas, écuyer, sieur dudit lieu, de percevoir de Pierre Pallardy, sieur des Fournis, Pommeray et Sauzay ses frères, ou de M. de Maynard qui a baillé sa foi et parole pour eux, les rançons desdits sieurs Pallardy, Pommeray et Sauzay, prisonniers du sieur de la Coste, suite à la déroute du sieur de Soubise en avril dernier. Le 30 mai : reçu donné par ledit du Mas à Pierre Pallardy, sieur des Fournis, pour lui et pour Loys et Jehan Pallardy ses frères, demeurant à la Grassonniere au Tablier, de 1440 livres de rançon. - 22 mai : Jehan Mesnyer, procureur au siège royal de Fontenay, y demeurant, fermier de la seigneurie de la Voulte de Boisse, à Saint Médard des Prés, afferme pour trois ans à Pierre Bonnet, laboureur à bras, demeurant audit Boisse, une chambre basse derrière le grand corps de logis de ladite seigneurie (Etude E (3 E 37) de Fontenay-le-Comte. Notaire Nicolas Joly (années d'exercice, 1611-1632).
3 E 37/307 - 2 décembre 1625 : contrat de mariage (solennités de l'Eglise) d'Isaac Boyvereau, marchand tondeur de draps, demeurant au faubourg des Loges de Fontenay, avec Susanne Durand, demeurant à Fontenay, fille de feus Louys Durand et de Jaquette Masson, demeurant au bourg du Tablier (vues 303 et 304) (Etude E (3 E 37) de Fontenay-le-Comte. Notaire Nicolas Joly (années d'exercice, 1611-1632).





samedi 5 mai 2018

Une femme de deux notaires du Tablier disparue pendant la guerre de Vendée


Le Tablier 1776. Signature de Marie Anne GREFFARD

     Marie Anne GREFFARD (aussi Marianne GREFFARD) a été baptisée à Chaillé-sous-les-Ormeaux, paroisse jouxtant celle du Tablier, le 24 février 1736 (vue  3/283). Son parrain fut André TISSEAU, qui signa le registre, et sa marraine, Marie FERON.
     Elle était la fille de Jean GREFFARD, sabotier à Chaillé, et de Marie BERTRAND.

     Une dispense de consanguinité du 3e au 4e degré (un arrière grand-parent de l'époux est aussi l'arrière-arrière grand-parent de l'épouse) lui permit d'épouser, au Tablier, le 5 juin 1753, son cousin, Maître Jean BUREAU, notaire de la châtellenie de La Gerbaudière et du Tablier, mais aussi fermier, qui, veuf de Françoise VINCENEAU, demeurait au village de La Barre. Elle avait 17 ans et lui 57.
     Me Jean BUREAU décéda au Tablier le 21 juillet 1775, à environ 79 ans. Son épouse ainsi que Me Jean BUREAU, autre notaire du Tablier, son cousin, mais aussi Pierre BUREAU, son neveu, et Jean GREFARD, son beau-père, assistèrent à son inhumation.

      Devenue veuve, Marie Anne GREFFARD, alors âgée de 40 ans, épousa au Tablier, le 15 avril 1776, André MARTINEAU, âgé de 22 ans, fils d'un marchand linger du bourg du Tablier, Pierre Marie Baptiste MARTINEAU, et de Marie CANTET.

     Un mois plus tard, les époux MARTINEAU-GREFFARD, signent un acte notarié devant Me BUREAU, notaire au Tablier (23.5.1776. Minute, vue 77/410), dans lequel Me André MARTINEAU est cité comme fermier à La Barre du Tablier.

    Ce n'est qu'à partir du 29 août 1778, date de sa première minute conservée et portée sur son registre, qu'il officie (en modifiant alors sa signature) comme " notaire des chastellanies de La Gerbaudière et du Tablier ", ce qui n'empêche nullement son confrère, Me BUREAU, de le qualifier encore de fermier dans un acte du 13 mars 1779 (Minute Me BUREAU, vue 345/410).

    Me MARTINEAU prendra délibérément position contre la Révolution et deviendra l'écrivain du chef vendéen du Tablier, Joseph Claude Léon de SAIGNARD de SAINT-PAL. C'est à ce titre que sa maison sera particulièrement gardée, en 1793, par des vendéens postés au niveau de la fontaine de La Barre.
          
Le Tablier 1842. Emplacement de la fontaine du village de La Barre
   
    Dans des conditions que nous ne connaissons pas, Me MARTINEAU perdra son épouse au cours de la guerre de Vendée, entre le 4 mai 1796, date du baptême au Tablier de son petit-fils, Pierre Florent BOUTEVILLAIN, et avant mars/avril 1798 selon la déclaration de sa succession faite par son gendre au Bureau de La Roche sur Yon, le 22 fructidor an VI (8 septembre 1798) où il est précisé qu'elle est décédée  " il y a plus de six mois ", sans indication de lieu (AdV, 2 Q 10502, vue 38/80) .
     Les autres actes, notamment d'état civil, concernant des membres de sa famille ne mentionneront pas non plus ses lieu et date de décès.

mercredi 2 mai 2018

Le Tablier (Vendée). Le village de La Barre et ses habitants. 1ère partie

La Barre 


Le Tablier 1811, Village de La Barre, Plan cadastral C1

Le Tablier 1843, Village de La Barre, Plan cadastral A2
                  
     En 1811, la douzaine de bâtiments de La Barre (écrit parfois La Bare) appartenait à sept propriétaires différents mais seulement quatre d'entre eux habitaient le village : Jean PELTREAU, journalier, (C 262), Martin, PELTREAU, également journalier, (C 260),  Augustin COUSSEAU, tisserand, (C 271), Nicolas GALERNEAU, sabotier (C 283).
     La cinquième maison (C 284) était la propriété de Pierre GOUANNEAU (alias Pierre GOINEAU), maréchal-ferrant, qui demeurait à La Bretonnière.

     Outre ces maison, La Barre était alors composé  de deux écuries, l'une, C 257, appartenant à Pierre GOUANNEAU, et l'autre, C 282 à Jean ROUSSE*, propriétaire,  domicilié à Fontenay-le-Comte, et qui possédait aussi dans le village une grange (C 273) et une bergerie (C 255). Quant au four (C 259), il était le dernier bien bâti qu'y possédait Me André MARTINEAU,  notaire, qui demeurait alors au bourg du Tablier.

          * S'agit-il de Jean Louis Fidèle ROUSSE qui épousa Louise Aimée Françoise ROBIN des          BARAUDIERES, civilement le 20 germinal an VII (9 avril 1799) aux Moutiers les Mauxfaits et religieusement le 13 avril 1802 à St Vincent sur Graon ?
   
 
    Une trentaine d'années plus tard, en 1843, le plan cadastral nous révèle l'existence d'un moulin à vent, cadastré C 575, qui n'était pas encore construit en 1811 et dont le propriétaire, le meunier François CITEAU, habitait à proximité, dans le village même de La Barre.

    A cette époque, le village était constitué de six (ou sept) maisons. Celles cadastrées A 499, 501 et 514 étaient la propriété de Frédéric JEANNET qui habitait à La Touchette de Chaillé-sous-les-Ormeaux. Les autres maisons appartenaient à des personnes qui habitaient à La Barre : Nicolas GALERNEAU (A 500, deux maisons ?), Joseph PELLETREAU (A 505), François CITEAU (A 513).

     Le village comprenait aussi trois toits dont deux appartenaient à Frédéric JEANNET (A 502 et 508), le troisième à François CITEAU (A 498), de deux " bâtiments " propriété des deux mêmes (A 503 et 504), ainsi que d'un four (A 505) appartenant indivisément à trois des habitants du village (François CITEAU, Nicolas GALERNEAU et Joseph PELLETREAU).

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1749 : François VINCENEAU est né vers 1703. Il est décédé le 23 avril 1749, à 46 ans (° vers 1703), au village de La Barre.

1749 :  Nicolas BUREAU, tisserand, époux de Jeanne AMIAUD (x au Tablier le 19.7.1749) et frère de Me Jean BUREAU, notaire des châtellenies du Tablier et de la Gerbaudière, demeurant à La Barre, est inhumé le 10 avril 1749 au Tablier. Il était décédé la veille, à 33 ans (° vers 1698). Etaient présents : Jacques MAINDRON, son beau-frère, et Philippe PELTREAU, son cousin germain, aussi journalier," les tous " du village de La Barre.

1749 : Jean PELTREAU. (également: Jean PELLETREAU), né vers 1670 et époux (avant 1724) de Françoise BUREAU est décédé le 10 décembre 1749 au Tablier, à 79 ans. Assistèrent à ses funérailles : Philippe PELTREAU, son fils, et Jacques MAINDRON, son neveu, journaliers au village de La Barre, du Tablier.

1753 : Jacques MAINDRON qui avait épousé Jeanne BUREAU avant 1737 était alors journalier à La Barre. Jacques est décédé le 28 mai 1770 à Le Tablier; à 64 ans (° vers 1706).
     Sa fille, Françoise MAINDRON (née le 18 mars 1737 au Tablier)  épousera  avec une dispense du 3e au 4e degré de consanguinité, Mathurin COUSSEAU, le 16 mai 1769, au Tablier.
      Dix ans plus tard, Mathurin COUSSEAU, bordier à La Barre du Tablier, faisant pour Françoise MAINDRON, sa femme, Marie MAINDRON, veuve de Jean AMIAUD, de la maison noble de La Poissonnière du Tablier, Pierre PERCOT, tisserand à La Rivière de Chaillé, faisant pour Jeanne MARIONNEAU, sa femme, Louis BIGAUD, journalier aux Ruelles de Rosnay, Jacques BESSONNET, journalier, faisant tant pour lui que pour Pierre BUREAU, son fillâtre, demeurant à La Roussière du Tablier,  Jacques NEAU, laboureur à La Noue Brin de St Vincent sur Graon, faisant tant pour lui que pour Anne TROUSSICOT, sa femme, et Nicolas MAINDRON, journalier au bourg du Bernard, vendront à Pierre MAINDRON et Marie MAINDRON, frère et sœur, demeurant à La Basse Roussière de Chaillé, de tout ce qui leur appartient audit lieu de La Roussière de Chaillé, provenant de la succession de Pierre MAINDRON, leur oncle et aïeul (Répertoire de Me Bureau, notaire au Tablier : 9.7.1779. minute, vue 385/410).

1767 : Jean GREFFARD, marchand, demeurant à La Barre, acquiert de Laurent BUREAU.marchand saulnier au village de La Rivière, de Chaillé, et de sa femme, leurs parts dans la Borderie de la Renaudière de St Vincent sur Graon (Répertoire de Me Bureau, notaire au Tablier : 16.5.1767.Vente).
     Puis Jean GREFFARD, qualifié de sabotier, demeurant à La Barre du Tablier, acquiert à titre de licitation, de Jean Louis Philippe FAUCON, marchand, et de Françoise LOUARD (Françoise LUARD), son épouse (x 5.6.1764 à St Vincent sur Graon), demeurant à La Touche Ferret de St Vincent sur Graon, une borderie indivise à la Renardière de St Vincent (Répertoire de Me Bureau, notaire au Tablier : 10.11.1767. Vente. Minute, vue 58/501).

1776 : Marie Anne MARTINEAU, fille majeure, demeurant à La Barre, vend à Nicolas BRECHOTTEAU, marchand à La Grassonnière du Tablier, une masure à La Grassonnière (Répertoire de Me Bureau, notaire au Tablier : 9.6.1776).

1779 : Mathurin COUSAUD (Mathurin COUSSEAU ), époux de Françoise MAINDRON, est cité comme bordier à La Barre dans les actes notariés suivant : Vente par les consorts MAINDRON de biens à La Roussière de Chaillé sous les Ormeaux provenant de la succession de Pierre MAINDRON, leur père et aïeul. Répertoire de Me Bureau, notaire au Tablier : 9.7.1779) ;  bail à ferme consenti par lui, bordier à La Barre du Tablier, et Françoise MAINDRON, sa femme, à Louis COMMAILLEAU, charpentier à La Caunerie de Beaufou, d'une petite borderie audit lieu (Répertoire de Me Bureau, notaire au Tablier : 23.10.1779).

1779 : Augustin Blaise MARTINEAU, né le 3 février 1754 au Tablier, domestique à La Barre, est présent à un acte de  cheptel que lui consent Jean RAYNEAU, marchand à La Rivière de Chaillé, et Magdelaine MARTINEAU, son épouse, son beau-frère et sa soeur (Répertoire de Me Bureau, notaire au Tablier : 7.1.1779). Il épousera Marguerite BENETEAU à La Couture  le 23 juin 1789.

1785 : Jacques (Charles Jacques) MARTINEAU, laboureur à La Barre du Tablier, époux de Marie Anne (Marianne) MARTINEAU (X Chaillé sous Les Ormeaux, 9 février 1774), achète de Jeanne MARTINEAU, veuve de Louis GALERNEAU, demeurant à L'Humeau de Chaillé, la neuvième partie d'une vigne près de Linaudière de St Florent des Bois (Répertoire de Me Martineau, notaire au Tablier : 29.9.1785).
Sa fille, Marie Anne MARTINEAU nait le 8 septembre 1787 à La Barre où son père est laboureur.

1787 : Jeanne AMIAUD (née le 10 mai 1768 au Tablier), qui avait épousé François LE BERTON (alias François LEBERTON, François LEBRETON, François BRETON) (° vers 1764),  le 31 janvier 1786 au Tablier, décède le 9 février 1787 à La Barre, peu après la naissance de leur fils, François BRETON, le 18 janvier 1787 au Tablier.  Son père, journalier à La Barre, était alors absent. La marraine de l'enfant fut Marie Anne GALERNEAU, servante domestique au village de La Barre, âgée de 15 ans (° vers 1772). Il est décédé le lendemain,19 janvier 1787,  à La Barre; son père était présent.

1798 : Augustin COUSSEAU (né le 21 octobre 1775 au Tablier) et Mathurin COUSSEAU, cultivateurs à La Barre, prennent en bail à ferme la borderie à La Caunière de Beaufou, du citoyen André ARNAUD, maréchal à Laumère  du Poiré, suivant acte de Me Martineau, notaire au Tablier, le 26 brumaire an VII (16.11.1798).
     Augustin COUSSEAU, devenu tisserand à La Barre depuis au moins 1803, épouse Louise GRAUNEAU (Louise GROSNEAU) le 26 nivôse an XII (17 janvier 1804) au Tablier. Assiste à son mariage, Nicolas GALLERNEAU, 28 ans (° vers 1775), sabotier à La Barre du Tablier, son beau-frère.
     Il est décédé le 18 juin 1817 à La Barre, à 40 ans (° vers 1777), toujours tisserand. Pr : Nicolas GALLERNEAU, sabotier, et Martin PELLETREAU, agriculteur à La Barre du Tablier.
     Parmi ses enfants, on trouve :
      - Louise COUSSEAU qui, deux jours après sa naissance, décède à La Barre le 8 frimaire an XIII  (29 novembre 1804). Assistent à son enterrement: Nicolas GALLERNEAU, sabotier, son oncle maternel, et Jean PELTREAU, journalier, voisin, demeurant tous les deux à La Barre.
      - Marie Anne COUSSEAU qui, peu après sa naissance à La Barre, décède le 28 avril 1808 . Sont présents à ses obsèques : Augustin COUSSEAU,  son père, Nicolas GALLERNEAU, sabotier,  sononcle, et Mathurin COUSSEAU, son aïeul, tous de La Barre du Tablier.

1801 : Françoise Julie (Angélique) BARRAUD, 21 ans, fille de Pierre BARRAUD et Jeanne POTTIER, demeurant à La Barre, épouse Jean FARCY le 15 brumaire an X (6 novembre 1801, vue 84/233) au Tablier . Sont présents au mariage : Jean PELTREAU, journalier à La Barre, et Martin PELTREAU, charpentier au même lieu. Que s'est-il donc passé le jour des noces car l'époux décède le même jour, à 10 heures du soir, à La Barre (vue 93/233). Il avait 30 ans. Assistent à ses funérailles : Pierre BARRAUD, cultivateur à La Barre, son beau-père, et Pierre BILLAUD, cultivateur au même lieu, voisin.
     Devenue veuve, Françoise Julie (Angélique) BARRAUD a épousé le 21 janvier 1809 au Tablier
Pierre MARSAUD. Les parents de l'épouse habitaient encore à La Barre.

1803 : Jeanne COUSSEAU (née le 6 juillet 1771 au Tablier), fille de Mathurin COUSSEAU, 55 ans (° vers 1748), bordier / laboureur à La Barre, épouse  Nicolas GALLERNEAU, fils de Louis GALLERNEAU et Marie Jeanne BRECHOTEAU, le 26 prairial an XI (15 juin 1803), au Tablier; L'époux, né au Tablier le 21.3.1774, est sabotier à La Barre du Tablier. Au mariage, parmi les personnes présentes, on trouve Augustin COUSSEAU, 27 ans (° vers 1776), tisserand à La Barre, beau-frère de l'époux.

Dès 1803, Nicolas GALLERNEAU (né au Tablier le 21.3.1774), était connu comme sabotier à La Barre de Tablier.  Cette année là (26 prairial an XI/15 juin 1803), il avait épousé Jeanne COUSSEAU (née le 6 juillet 1771) qui demeurait elle aussi à La Barre avec ses parents, Mathurin COUSSEAU, laboureur, et Françoise MAINDRON. A La Barre, demeurait alors également, leur fils, Augustin COUSSEAU, (° vers 1776), tisserand, qui assistera au mariage de sa belle-soeur, Rose Louise GROSNEAU, avec Pierre RIBARD, le 7 décembre 1813, au Tablier.
    Nicolas GALLERNEAU est présent au Tablier, le 27 février 1813, lors du décès de sa mère, Marie Jeanne BRECHOTEAU,  épouse de Louis GALLERNEAU.
    Il assiste aussi au mariage de son frère, Louis GALLERNEAU, sabotier au Puy du Tablier, avec  Marie-Jeanne PERCOT, au Tablier, le 4 février 1807. 
    Il sera également présent, avec Martin PELLETREAU, agriculteur, habitant lui aussi à La Barre, à l'inhumation d'Anne Marie TROQUIER. (également: Marie TROQUIÉ,  Marie TROQUÉ), épouse de  Pierre COICHEAU, décédée à La Roussière du Tablier le 24 février 1821.

1805 : Pierre BILLAUD (né au Tablier le 16 janvier 1753) était laboureur à La Barre quand sa fille, Henriette Aimée BILLAUD (née au Tablier le 11 mars 1782) avait épousé, le 4 frimaire an XIV  (25 novembre 1805), Jean COUSINET.
     Pierre BILLAUD ayant épousé au Tablier, le 22 janvier 1777, Marie MARIONNEAU, la fille d'un meunier, il avait comparu dans un acte notarié de cession de partie de moulins et dépendances au Tablier (moulin à eau de Colle, avec masures et ruage en dépendant) et à Rosnay (moulin à vent de Jaulain)  à charge de quatre septième partie de rente, de neuf boisseaux rentier de blé seigle due à la femme GOULAR, pour Colle, et de vingt francs à NICOLAS, de Pissotte (sans doute Nicolas Louis Antoine NICOLAS, époux de Julie Louise Justine ROUSSEAU),  par Pierre BILLAUD, cultivateur au Tablier, époux de Marie MARIONNEAU, Nicolas MORET, laboureur au Tablier, époux de Marianne MARIONNEAU, Joseph CITTEAU, farinier patenté à La Roussière, Cécille MARIONNEAU, de La Touchette de Chaillé, veuve de René GALLERNEAU, et Jeanne MARIONNEAU, de La Merlerie de Chaillé, veuve de Jacques GUIAUD, Joseph PILLET, foulon patenté, de Rochereau de Chaillé, à Joseph MARIONNEAU, farinier patenté, de Rochereau de Chaillé, leur beau-frère auquel ils ont également donné quittance mobilière suite au décès d'Etienne MARIONNEAU, leur beau-père, décédé au Rochereau de Chaillé après une longue maladie (Répertoire de Me Martineau, notaire au Tablier, vue 142 : Acte n° 72 du 9 floréal an VII - 28.5.1799. Minute, vue 347/446).

1813 : François BILLAUD (né au Tablier le 9 août 1785), avait épousé Modeste PASQUIER au Tablier le 21 février 1810. Devenu veuf, il épouse  Margueritte PELLETREAU, veuve de Pierre Joseph HERBRETEAU, le 23 novembre 1813 à Rosnay. Les parents de celle-ci, Jean PELLETREAU, journalier, et Marie PROTEAU, demeurent à La Barre.

1820 : Marie BECAUD est décédée le 20 mars 1820, à 22 ans (° vers 1798), à La Barre où son père, François BECAUD, époux de Louise TESSIER, est laboureur. Sont présents : Martin PELLETREAU et Nicolas GALLERNEAU, tous deux agriculteurs à La Barre.

1820 : Louise GRAUNEAU, fille de Louis GROSNEAU et Jeanne CAILLAUD, de La Barre épouse à 36 ans (née vers 1784), le 20 novembre 1820, au Tablier, René LARCHÉ  (également: René LARCHER), tisserand à La Cambaudière de Rosnay, veuf de Marie MEMAIN, âgé de 52 ans. Assiste à leur mariage, Nicolas GALLERNEAU, sabotier à La Barre du Tablier, beau-frère
d'alliance de l'épouse.

1825 :  Pierre FERON (né le 8 août 1750 au Tablier), journalier, époux de Madeleine ROBELIN, décède le 24 décembre 1825 à La Barre, à 77 ans (° vers 1748). Parmi les présents à son inhumation :  Pierre GILBERT, laboureur à La Barre, et Martin PELTRAU, 55 ans (° vers 1770), cultivateur, à La Barre.
     Magdeleine ROBELIN, journalière, épouse de Pierre FERON, décède le 19 février 1830, à 63 ans (° vers 1767), à La Barre.

1828 : Henriette CHIRON, 25 ans (° vers 1803), servante à La Barre, épouse en janvier 1828, au Tablier, René MAINDRON.

1829 : Marie Jeanne BUREAU (également: Marie Jeanne BOUREAU), originaire des Clouzeaux,  et fille de Me Jean BUREAU, fermier de la terre et seigneurie du Tablier, y demeurant à La Grignonière, et de Jeanne ROBELIN, avait épousé au Tablier, le 1er février 1780, Jean GRELIER (ou  Jean GRELLIER) après avoir passé un contrat de mariage le 18 janvier 1780 devant Me BUREAU, notaire au Tablier (vue 5/434).
Alors qu'elle était journalière à La Barre, elle y décède le 31 décembre 1829, à 71 ans.

En 1840, François DELAVAUD, époux (en 1828) de Jeanne Françoise CANTET, est farinier à La Barre.

1844  :Pierre GUILLET époux de Marie GAUDIN. (également: Julie GAUDIN) est domestique à La Barre lors de la naissance de son fils, Pierre Florent GUILLET le 1 septembre 1844. Ce dernier deviendra prêtre le 21.12.1867 et décédera le 13 juillet 1917 aux Moutiers les Mauxfaits.

1903 : Procès-verbal de bornage du 2 février 1903, conclu entre Aimé Baptiste Désiré RAYNON, propriétaire à Borget de Chaillé, son fils, Louis RAYNON, propriétaire aux Aires de St Vincent sur Graon, et François CITTEAU, meunier à La Barre du Tablier, Auguste ORIZET, meunier à Rochereau de Chaillé. Cet acte contient un plan du moulin à eau de Borget, cadastré section D n° 1347 - collection particulière B -).









                 
               


lundi 23 avril 2018

Georges CLEMENCEAU et Le Tablier (Vendée)


     La généalogie du " Tigre " est bien connue et peut-être trouvée aisément que ce soit dans des ouvrages ou sur le Net. La commune du Tablier lui était-elle inconnue ?

     Bien que l'on sache que CLEMENCEAU ne s'intéressait pas particulièrement à ses ancêtres, il n'ignorait peut-être pas que les grands-parents de sa grand-mère paternelle (Marie Thérèse JOUBERT, épouse du Dr Paul Jean CLEMENCEAU), Pierre GREFFARD et Marguerite RIDIER s'étaient mariés au Tablier le 9 février 1751. Lui était armurier à Saint-Florent-des-Bois et elle était la fille d'un notaire/procureur au Tablier.

  Ce qui est certain, c'est qu'invité par M. VRIGNAUD, Georges CLEMENCEAU vint en 1924 et en juillet 1928 à la carrière BIGAUD et s'entretint avec le granitier Narcisse BIGAUD qui lui fit découvrir le dur labeur de cette profession (André BOUTIN).

   

J-B DOUSSAINT, du Tablier (Vendée), détenu à l'abbaye de Fontevraud en 1828


     Le Cercle Généalogique Vendéen a publié dans son bulletin n° 68 du 4e trimestre 1997, une liste alphabétique de natifs de Vendée, détenus en Maine-et-Loire, dans la Maison centrale de détention de Fontervaud installée dans les bâtiments de l'abbaye.

     Cette liste a été réalisée par M. Albert FOARE, à partir du registre d'écrou n° 6 concernant la période du 26 juillet 1827 au 16 mars 1829 (matricules 5675 à 6710).

     On y trouve un natif du Tablier, Jean Baptiste DOUSSAINT (matricule 6573), entré à l'âge de 13 ans. Il est dit domicilié à Chaillé-sous-les-Ormeaux et fils de Jean DOUSSAINT et de Marie BERNET.

     Il était né le 8 janvier 1815 (vue 149/249) à La Paquerie du Tablier de Jean DOUSSAINT, maçon,  (veuf en premières noces de Rosalie BUREAU) et de Marie BERNIER, sa seconde épouse avec laquelle il s'était unie au Tablier le 30 décembre 1809.
     Jean DOUSSAINT, fils, sans profession, est décédé, à Fontevraud, le 2 juillet 1830 (vue 70/281). Son décès a été déclaré par deux de ses voisins, l'un scieur de long et l'autre tisserand.

samedi 21 avril 2018

Le Tablier (Vendée). La métairie de La Combe et ses habitants

La Combe


Le Tablier 1811, Métairie de La Combe, Plan cadastral D1



Le Tablier 1843, Métairie de La Combe, Plan cadastral C2

En 1811, la propriété de la métairie de La Combe était entre les mains d'Etienne LEMOINE de BEAUMARCHAIS (alias LE MOYNE de BEAUMARCHAIS), des seigneurs de La Gerbaudière,  qui demeurait à Nantes. En 1843, elle appartenait déjà à Joseph GAUVRIT, demeurant alors au bourg du Tablier dont il deviendra maire en 1850. 



En 1749, Jean MAINDRON, laboureur  à La Combe, est présent au décès de sa nièce, Gabrielle ARRIVÉ (c.a 1742- 1749).

En 1766, Nicolas MORET (c.a 1711-1779), laboureur  quitte la métairie de La Combe  pour prendre à bail à moitié, pour sept ans, la métairie au bourg du Tablier (Répertoire de Me Bureau, notaire au Tablier : 9 et 10.3.1766. Bail à moitié - 2 actes -).  Il avait épousé Marie (Anne) ROGER à St Florent des Bois le 21 février 1735.

En 1772, habite à La Combe, Marianne MARTINEAU. Avec François MARTINEAU, marchand, René LEGAY, potier, et Marie MARTINEAU, sa femme, demeurant à La Baffardière de Champ Saint Père, et Pierre MARTINEAU, journalier à l'Etang du Tablier, elle vend à Jean BUREAU, notaire à La Barre du Tablier, des planches de vignes au Fief du Tablier (Répertoire de Me Bureau, notaire
au Tablier : 3.5.1772).

En 1781, la famille TEXIER occupe La Combe :  c'est ainsi qu'est constituée une communauté entre Mathurin TEXIER, laboureur, et Jeanne TEXIER (alias Jeanne TESSIER) (née vers 1740-1741), fille majeure, sa nièce, fille de René TEXIER et Jeanne REVERSEAU ; ils demeurent tous deux à La Combe du Tablier.  L'acte contient également une donation par Mathurin à sa nièce (Répertoire de Me Martineau, notaire au Tablier : 26.5.1781).
Un an plus tard, Mathurin TEXIER, laboureur, Jean DESNOYERS, laboureur, et Jeanne TEXIER, son épouse, demeurant tous à La Combe du Tablier constituent entre eux une société (Répertoire de Me Martineau, notaire au Tablier : 9.4.1782). En effet, Jeanne TEXIER avait entre temps épousé Jean DESNOYERS (alias Jean DENOHYER) (1757-1806), fils de Jacques DESNOYERS et Antoinette RAYNEAU, le 9 octobre 1781 au Tablier. Jeanne TEXIER est décédée le 16 mars 1821 à La Combe, à 80 ans (° vers 1741). Assita à ses funérailles, Pierre GILLEBERT, laboureur à La Combe, et Louis CLERJAUD, laboureur à La Bodinière du Tablier (rencontré à l'article concernant cette métairie).

En 1795, Jean DENOHYER, demeurant à La Combe, et son frère, Thimotée DENOHYER, tisserand à la Renaudrie de Chaillé, se partageront divers immeubles à La Renaudrie dépendant de la succession d'Anthoinette RAYNEAU, leur mère (Répertoire de Me Martineau, notaire au Tablier : 15.5.1795. Minute : vue 474/527).

Jean DESNOYERS , tisserand à La Combe et laboureur,  décède à La Combe le 14 août 1806. Est présent à ses obsèques Pierre GILLEBERT, laboureur à La Combe, son gendre (époux de Marie Anne DENOYER le 2 ventôse an XI / 21.2.1803, au Tablier). Bien que son acte de décès le dise veuf de Jeanne RICHER, il s'agit bien de Jeanne TEXIER.

 1787 : Bail à ferme par Jeanne Françoise CURATTEAU, fille mineure émancipée, procédant sous l'autorité de Jean TESSIER, marchand, de La Pilouzière de Chaillé, à Louis BRECHOTTEAU, marchand à l'Etang du Tablier, de domaines à l'Etang et à La Combe du Tablier (Répertoire de Me Martineau, notaire au Tablier : 3.4.1787. Minute non trouvée).

1811 : Marie Rose GUEFFIER, fille de Jacques GUEFFIER et Rose TESSIER, est servante à La Combe quand elle épouse, le 31 janvier 1811 au Tablier, .Jean CANTET (1787- apr. 1811), alors agriculteur à La Bodinière.

1850 :François BILLAUD, fermier, 30 ans (né vers 1820), demeurant à La Combe, est présent au décès de Jeanne BILLAUD (1776-1850), épouse de Nicolas BRECHOTEAU, décès survenu au Tablier le 15 août 1850.

dimanche 15 avril 2018

Deux enfants du Tablier (Vendée) détenus à Nantes en l'an II


     Le bulletin du Cercle Généalogique des Deux-Sèvres n° 4 de septembre 1992, a repris en page 21, un article du Cercle Généalogique de l'Ouest dans lequel l'auteur avait exploité un document conservé aux Archives de Loire-Atlantique sous la cote L 175 (?) listant les enfants regroupés dans le terrible Entrepôt des cafés de Nantes après la défaite de " l'Armée Catholique et Royale ".
   
    Cette liste, non filiative, a été établie le 25 nivôse an II (14 janvier 1794), quinze jours avant que l'Entrepôt ne soit évacué (13 pluviôse an II - 1/02/1794) compte tenu de son état sanitaire. Deux jeunes enfants y figurent comme étant du Tablier :

    - Augustin GRIMAUX, âgé de 14 ans ; en réalité Augustin GRIMAUD, né au Tablier le 14 avril 1779, de Pierre GRIMAUD (1734-1790), chirurgien-juré, et de Marie TESSIER (TEXIER) (1746-1821).

     - Jean BELLIARE (sans doute Jean BELLIARD). Âgé alors de 15 ans, il serait donc né vers 1779. Bien que son acte de baptême n'ait pu être retrouvé, je suppose qu'il est l'un des enfants de Jean BELLIARD, potier à Chaillé-sous-les-Ormeaux, et de Marie Madeleine THEAU (ou THEAUD), son épouse, qui s'étaient mariés à Chaillé le 4 novembre 1767 et qui eurent cinq enfants, tous nés à Chaillé entre 1769 et 1778.

     A noter que cette liste contient aussi les noms d'un enfant de Nesmy, Jacques RIMBERT, âgé de 14 ans (né à Nesmy le 1.7.1773), et de deux enfants de Chaillé-sous-les-Ormeaux, tous deux âgés de 15 ans, donc nés vers 1779 : Joseph FOURREQUé (?) et Jacques ROULEAU.

   

jeudi 12 avril 2018

Le Tablier (Vendée). La métairie de la Bodinière et ses habitants.


     La Bodinière (La Baudinière)   

Le Tablier 1811, Métairie de La Baudinière, Plan cadastral, feuille D 2, Le Fief
                     
                                                                                            
                   
     En 1811, la métairie de La Baudinière appartenait à Pierre René GUIET (alias GUILLé, GUYET) (1762-1829), propriétaire, habitant au Préau de Chaillé sous les Ormeaux. Veuf de Marie-Jeanne GRASSET (1778-1804), il s'était remarié en 1806 avec Jeanne Véronique GENDRONNEAU.

     Les bâtiments de cette métairie étaient alors composés d'une maison avec un toit et un four se trouvant sur la parcelle D 838 et d'un second bien bâti, cadastré D 835, composé d'un toit et d'une grange (AdV, Tableau indicateur D 1811).

     En 1661, Nicolas PILLET, l'un des collecteur des tailles du Tablier, avait sa demeure à La Bodinière. Il fut " maltraité à coups de mousquets dans les reins " par Mathurin BOUTTON, sieur de La Chevalleraye, ses fils et quelques amis qui assassinèrent Jean GILBERT, de La Gerbaudière, autre collecteur en exercice. Cette affaire fit l'objet d'une information criminelle publiée par Gaston TORTAT dans l'Annuaire de la Société d'Emulation de la Vendée de 1890 (pp.162 et s.-  AdV 4NUM51, vue 95/133 )  et reprise par Henri BOURGEOIS dans " La Vendée d'autrefois - Archives du Bas-Poitou, tome II, le Canton de La Roche-sur-Yon " page 251.

     En 1741, la Bodinière était habitée par la famille FEBURE (FEVRE).

     On y trouvait le père, Nicolas FEBURE qui décédera le 22 décembre, Marie BILLAUD, son épouse, (+ 11 avril 1743) et leurs trois enfants : François FEBURE, laboureur, qui avait épousé Marie COECHEAU, le 9 mars 1734, à Rosnay ; Nicolas FEBURE, également laboureur, qui s'était uni à Jeanne FROSSAIS ; Marie FEBURE qui allait devenir, en 1746, l'épouse du charpentier Jacques VOISIN.

     En 1769, La Bodinière était occupée par  Jacques COUSINET, laboureur, et  Perrine REVERSEAU, son épouse, qui s'étaient mariés à Rosnay en 1759. Et le frère de Perrine, Charles REVERSEAU, alors domestique à La Bodinière, épousera au Tablier, le 10 janvier 1769, Jeanne GILBERT, fille de Louis GILBERT et de Marie COUSINET

     Jacques se rendra acquéreur de vignes à Beaulieu sur Mareuil, appartenant à  Jeanne COUSINET, sa sœur, demeurant à La Croix Verte de St Florent des Bois, et à  Marguerite Marie COUSINET, épouse de Jacques MARTINEAU, son beau-frère, journalier à La Rivière de Chaillé (Répertoire de Me Bureau, notaire au Tablier : 7.5.1769. Vente. Minute : vue 128/501).

     Dès 1780, on retrouvera Jacques COUSINET, aubergiste au bourg de Rosnay (Minute Me Martineau, notaire au Tablier, du 3.7.1780, vue 48/499. Voir aussi du même notaire : minute du 5.3.1787, vue 466/499).

     En 1784, c'était sans doute la famille GILBERT qui demeurait à La Bodinière car, cette année là, on trouve, laboureur au Tablier, Pierre GILBERT, fils de Pierre GILBERT et de Marie PAQUIER et époux de Jeanne BARBOTEAU depuis 1756. Il décédera le 5 août 1800 à La Bodinière, agriculteur, âgé de 70 ans (° vers 1730).

     En 1771 et 1772, il avait été laboureur au Fonteniou de St Florent des Bois (Minutes de Me Bureau, notaire au Tablier, des 16.9.1771 (vue 264/501) et 17.4.1772 (vue 328/501), puis, en 1779, laboureur aux Fontaines Millon de Château-Guibert (Minute de Me Bureau, notaire au Tablier, du 20.8.1779, vue 389/410).
     En 1787, Marie GILBERT, fille mineure de celui qui est devenu " Me Pierre GILBERT, fermier de La Bodinière ", est la marraine, au Tablier, de Jean Pierre COUTEURIER (COUTURIER), fils de Pierre COUTURIER et de Marie Catherine BIRONNEAU, laquelle était issue du mariage, à St Florent-des-Bois, le 17 février 1749, de René BIRONNEAU avec Catherine GILBERT, fille de Pierre GILBERT et de Marie PAQUIER

     On sait que l'une de ses filles, Catherine GILBERT, née en 1769, est décédée à La Bodinière en 1789

     Par ailleurs, en 1787, on connait comme foulon/laboureur, demeurant à La Bodinière, le frère de Catherine, Joseph GILBERT, né en 1756 et qui avait épousé  Brigitte PILLET, sa cousine, en 1784. Il décédera " dans les temps malheureux de la guerre vendéenne " (Acte de mariage CLERJAUD-PILLET du 15.7.1806, au Tablier).
     Leur premier enfant, Marie Anne GILBERT, née en 1785, décédera à La Bodinière le 18 prairial an XIII (7 juin 1805)  à 19 ans. Leur premier fils, Joseph GILBERT, né lui aussi à La Bodinière, en 1787 , décédera au même lieu le 8 messidor an XIII (27 juin 1805), à 17 ans ; Pierre DELAIRE, domestique à La Bodinière, assistera à son inhumation.

     Devenue veuve, Brigitte PILLET se remariera au Tablier, le 15 juillet 1806, avec Louis CLERJAUD. A ce mariage, assistera Me Pierrre GUIET qui, comme on l'a vu ci-dessus, était le propriétaire de la métairie de La Bodinière.
     Quant à Louis CLERJAUD, que l'on connait comme laboureur à La Bodinière en 1810, il décédera le 1er août 1823 à Saint André sur Mareuil où il était sans doute de passage car, en 1821, il était encore laboureur à La Bodinière.

     Lors du décès de Brigitte PILLET, survenu à La Bodinière, le 21 mars 1821, sa succession comprenait notamment les deux moulins à foulon et à blé, connus sous le nom de " Moulins REYNON " (alias RENOM, RENON, voire RAYNON) sis sur l'Yon, commune du Tablier et sur lesquels fut édifiée la filature de Piquet. Ces moulins, passèrent avec d'autres immeubles situés au Tablier et à Chaillé sous les Ormeaux, aux BUTON et COUSINET - héritiers de ses deux filles,  Jeanne GILBERT, qui, lors de son mariage, en 1810, avec François COUSINET, habitait à La Bodinière comme sa sœur, Catherine GILBERT, lorsqu'elle épousera Pierre BUTON (1815) après que des bans, restés sans suite, aient été publiés au Tablier avec Joseph Nicolas MORET (1814).
     C'est à la métairie de la Bodinière du Tablier, le 3 juin 1855, que les héritiers des soeurs GILBERT procédèrent à l'adjudication des biens. (cf La Filature de Piquet, par André Boutin et Marie-Thérèse Pelletreau, 1995, p 31).

     Dès 1812, Jeanne GILBERT et François COUSINET  avaient déjà quitté Le Tablier, et c'est sa sœur Catherine GILBERT, épouse BUTON, qui continuera l'exploitation de La Bodinière avec ses enfants, dont :
     -  Marie Anne BUTON, leur fille,cultivatrice avec son père à La Bodinière, épouse, en 1849, François Augustin BRECHOTTEAU, domestique au même lieu. Leur fille, Marie Louise BRECHOTEAU, décédera à La Bodinière, en 1854, à l'âge de trois ans.
     - Puis, en 1854 (14 novembre), c'est leur fils, Joseph BUTON, âgé de 26 ans (° 1828), que l'on y trouve cultivateur. Il s'était marié le 25 janvier 1854 au Tablier avec Louise GILBERT, fille de Pierre GILBERT et de Marie GIRAUDEAU.

     A noter qu'en 1811 (31 janvier),  Jean CANTET Jean (fils de Jean CANTET et de Marie PERCOT), agriculteur à La Bodinière, épousait Marie Rose GUEFFIER, servante à La Combe du Tablier.


mardi 10 avril 2018

De quelques noms de terres au Tablier (Vendée) en 1843


     Certaines parcelles cadastrales du Tablier portaient, en 1843, des noms de terres particuliers :

- Près de La Barre, les parcelles A 517, 518, 520 à 522, s'appelaient " La Justice ", rappelant sans doute des périodes reculées, bien avant que des notaires des châtellenies de La Gerbaudière et du Tablier ne se succèdent à La Barre jusqu'à la Révolution.

- Aux Planches, à proximité de l'Yon, les parcelles D 287, 288, 292 et 293 sont indiquées comme étant en nature de séchoir. Dans ces prairies, on y mettait à sécher les pièces d'étoffes (draps) sorties des moulins à foulon voisins. Sans doute étaient-elles placées sur des étendoirs comme on peut encore le voir encore au moulin à foulon de Gaumier, à Cugand.

- A proximité de La Gerbaudière, le champ de la cheminée, cadastré B 792, qui figure sans nom au cadastre de 1811 sous le n° A 564 bis.

lundi 9 avril 2018

Les croix des champs au Tablier (Vendée) en 1843


     Nombre de lieux de la commune du Tablier portent le nom de champ de la (ou des) croix, voire du calvaire. En voici la liste établie à partir des tableaux indicatifs des parcelles cadastrales de la commune du Tablier pour 1843 (Archives de la  Vendée, 3 P 3198) :

- Dans le bourg : le pré du calvaire, cadastré A 344, et le pré du calvaire, cadastré A 1014/344. En 1811, un calvaire est indiqué sur le plan cadastral de la section C, à la sortie du bourg, en bordure du chemin de Rosnay. Il se trouve situé en face de la parcelle A 344 de 1843.

Le Tablier 1811. Calvaire sur le chemin de Rosnay

- A l'ouest du village de La Barre, le champ des croix (?), cadastré A 488,

- A mi-chemin entre le bourg et le village du Puy, (vers les Mécaniques ?), le pré du calvaire, cadastré A 626 ; plus au sud,  le quairu du calvaire, cadastré A 631 (le monument est localisé sur le plan A2 et sur le tableau d'assemblage de la section A) ; au sud de celui-ci, le champ de la croix, cadastré A 771 et 772,

Le Tablier 1842. Calvaire situé sur la parcelle A 631

Le Tablier 1842. Tableau d'assemblage de la section A

- Près du Chatellier, le champ des croix, cadastré A 875, et le champ des croix, cadastré A 895,

- A l'ouest de La Girardière, le champ des croix, cadastré D 38,

- Entre le Puy et La Ribardière,  les petites croix, cadastré D 109.

     Souvent situés à la croisée de chemins, les prés du calvaire ou les champs de la croix avaient sans doute un rapport avec des croix qui y avaient été érigées, souvent à l'occasion de Missions. Les champs des croix, comme les petites croix renvoient plutôt aux petites croix de bois plantées à chaque embranchement de chemin rencontré par le cortège funèbre sur le trajet de la maison du défunt à l'église.



dimanche 8 avril 2018

Les terres de la fontaine au Tablier (Vendée) en 1843


     Notre fabuliste, Jean de La Fontaine (1621-1695), bien qu'il fût maître particulier triennal des eaux et des forêts du duché de Château-Thierry, maître des chasses du même duché et certainement propriétaire terrien,  n'a rien à voir - comme vous pouviez vous en douter - avec l'objet de cet article.

       Les tableaux indicatifs des parcelles cadastrales de la commune du Tablier pour 1843 (Archives de la  Vendée, 3 P 3198) font état de lieux rappelant la présence de fontaines disséminées dans la commune :

- Près du village de La Basse Rivière, non loin du ruisseau de La Richardière : Les prés de la fontaine cadastrés A 396, 400 et 428, le champ de la fontaine cadastré A 397 à 399,

- Près du village de La Barre, le pré de la fontaine, cadastré A 487. Cette fontaine, appelée Fontaine de La Barre est positionnée sur le plan de 1842 :


Le Tablier 1842. Emplacement de la fontaine du village de La Barre



- Près de la Ribardière, le champ de la fontaine, cadastré A 809, et la motée de la fontaine, cadastrée A 810. Le nom de cette dernière parcelle est intéressante car, d'après le dictionnaire Littré, le mot mottée " Se dit, dans la Vendée, d'une pièce de terre entourée de fossés profonds dont on a rejeté la terre sur la pièce même ". Sa forme hexagonale sur le plan de 1843 ne se retrouve pas si nettement au cadastre de 1811 (parcelle A 502) qui, sans la nommer, précise qu'il s'agit d'une aire. 

- Près du Chatellier, en bordure du ruisseau de la Richardière, le pré de la fontaine du Chatellier, cadastré A 882, et le jouxtant celui-ci, le champ de la fontaine, cadastré A 892,

- Près de la Roussière (sans doute), le pré de la Fontaine - Roussière, cadastré A 1007,

- Proches de La Gerbaudière et au sud de ce village,les parcelles dénommées La Gerbaudière - le pré de la fontaine, cadastré B 830-833, La Gerbaudière - le champ de la fontaine, cadastré B 834 à 841 et 844

- Au sud du village de La Pâquerie, près du ruisseau de la Gerbaudière, le champ de la fontaine, cadastré C 201

- A l'est de La Bodinière, le champ de la fontaine, cadastré C 259,

- Dans le village de l'Etang, le jardin de la fontaine, cadastré C 501 à 506,

- Au sud du Fief, les quaireux, pré et champ de la fontaine, cadastrés C 835 à 847, et à proximité de ceux-ci, les vignes de la fontaine et le champ de la fontaine, cadastrés C 1146 à 1148. La parcelle cadastrée C 1163 " le champ de la fontaine " devait sans doute se trouver à proximité,

- Au sud du Puy, le champ de la fontaine, cadastré D 41, et, le jouxtant, le verger de la fontaine, cadastré D 46,

- Au sud de la Girardière, le champ de la fontaine, cadastré D 144,

- A proximité de La Poissonnière, le pré de la fontaine, cadastré D 231.

Ce sont donc une quinzaine de fontaines qui ont laissé leur trace au cadastre de 1843. Certaines ont sans doute disparu. Quelles sont celles qui sont encore visibles ?

vendredi 6 avril 2018

Un cimetière oublié au Tablier (Vendée) ?


     Les inhumations des habitants du Tablier ont lieu dans le cimetière actuel depuis le 8 juin 1880,  date de sa bénédiction. Il a remplacé à cette date celui qui, depuis des centaines d'années, jouxtait l'ancienne église.

     Mais sait-on qu'un autre endroit de la commune porte comme nom " Le cimetière " ? Il s'agit d'une parcelle de terre cadastrée en 1843, C 1161, située en bordure du ruisseau de Bordeau, en limite de la commune de Rosnay et à environ 400 mètres au sud-est du village du Fief.

     Des personnes y auraient-elles été enterrées lors d'une période troublée : pendant les guerres de religion ? Au cours de la guerre de Vendée ?  Y aurait-il un rapport avec le décès de quatorze personnes, en mai 1793, dans l'incendie du moulin du Plessis de Rosnay que nous avons évoqué sur ce blog le 6 mars dernier ?

     Ces suppositions sont à prendre avec beaucoup de précaution car la même parcelle figure au cadastre de 1811 sous la référence D 247, avec comme nom " La Cimentière " !

jeudi 5 avril 2018

Les champs du prêtre au Tablier (Vendée) en 1843


     En 1843, les tableaux indicatifs des parcelles de la commune du Tablier (Archives de la  Vendée, 3 P 3198), en mentionnent deux qui portent le nom " Le champ du prêtre " :

-  la première est cadastrée C 727, à environ 700 mètres au nord-est du village du Fief,

-  la seconde D 304, à proximité de la vallée de l'Yon, à environ 200 mètres à l'est des anciens moulins de Colle et de Mérieau.

    Rappellent-ils des lieux où, pendant la guerre de Vendée, se réfugièrent des prêtres, des endroits où ils furent tués, ou tout simplement leur possession par un prêtre ou le curé de la paroisse ?
     C'est cette dernière supposition qui s'avère exacte dans le cas d'un " champ du prêtre ", près du village du Fossé à St Florent des Bois, dépendant de la cure du Tablier et objet d'un acte de rente foncière reçu par Me Bureau, notaire au Tablier, le 24 janvier 1781 (acte abimé, vue 53/434) dans lequel comparait Messire Louis Enry SERVANT, curé du Tablier.

     Selon une tradition locale du Tablier, un prêtre aurait été tué (brûlé vif ?) à l'endroit appelé " Pont au prêtre " qui enjambe le ruisseau Le Bordeau, en limite des commune du Tablier, de Rosnay et de Corbaon (Château-Guibert).

     Sur deux croquis de délimitation de la commune de Rosnay en 1813, conservés aux Archives de la Vendée sous la cote 3 P 4058 (vues 1 et 2/7), ce pont est appelé " Pont des prêtres " :


     La même dénomination apparait sur deux croquis de délimitation de la commune de Corbaon de 1813 (3 P 3878, vues 4 et 5/5).

mardi 3 avril 2018

La Combe ou La Combe aux loups au Tablier (Vendée) ?


     Dans les " Chroniques et légendes de la Vendée Militaire ", au chapitre " Sanguenitou ", Adolphe de BREM a raconté l'histoire de " La Combe aux loups ", située " à l'extrémité Sud-Est du Tablier, entre cette commune et celles de Rosnay et de Champ-Saint-Père ", et qui servit de refuge aux vendéens (au moins jusqu'en juillet 1795).

     Son récit a été repris et commenté par Henri BOURGEOIS dans ses articles sur Le Fougeré et Le Tablier figurant dans " La Vendée d'Autrefois (Archives du Bas-Poitou), tome II, La Canton de La Roche-sur-Yon". L'auteur indique avoir retrouvé dans un manuscrit inédit de l'abbé CHARRIAU ( Louis Eugène CHARIAU, 1837-1909), ancien curé de Fougeré, que le lieu du refuge se serait également appelé " La Fosse-aux-loups ".

    La tradition a assimilé " La Combe aux loups " à La Combe, village du Tablier ; mais, à ma connaissance, aucun document, à part le récit d'A. de BREM, ne permet ce rapprochement et la seule trace, au Tablier, d'un toponyme rappelant la présence d'un loup, est le nom de la parcelle cadastrée A 776 en 1843, dénommée " Le champ du loup ". Cette parcelle n'est pas située près du village de La Combe mais à environ 300 mètres au nord-est du village du Puy.

    L'abbé André BOUCHET, dans son ouvrage " Balcons sur le Marais : Champ-Saint-Père, Saint-Vincent-sur-Graon " publié en 1992, nous livre une localisation de La Combe aux Loups qui me parait plus plausible que celle évoqué ci-dessus. Selon son étude minutieuse, cette combe se situerait à Champ-Saint-Père, dans la Vallée de la Pierre aux Fées, près du ruisseau du Péron (ou Perron), au sud-est du village de La Baffardière.
     Voici ci-après, la carte figurant en page 67 de son livre :




samedi 24 mars 2018

Guerre 14-18. Soldats du Tablier (Vendée) décédés durant la Grande Guerre


     L'article qui suit établit, avec des compléments, la liste des soldats du Tablier décédés pendant la guerre 1914-1918 ou des suites du conflit. Certains d'entre eux ont déjà été mentionnés dans des articles précédents de ce blog :

- 10.01.2016 : Guerre 14-18. Les prisonniers de guerre originaires du Tablier
- 05.01.2016 : Un combattant de la guerre 14-18 du Tablier (Vendée), identifié
- 09.06.2014 : Combattants du Tablier (Vendée) morts en 1914-1918
- 07.06.2012 : Encore un enfant du Tablier, Mort pour la France (1916)
- 20.05.2012 : Maurice PLAIRE, instituteur communal du Tablier, Mort pour la France (1916)
- 15.05.2011 : Le Tablier n'oublie pas ses enfants de l'Assistance Publique Morts pour la France
- 13.03.2011 : Deux nouveaux soldats du Tablier, Morts pour la France en 1916 et 1917
- 10.02.2010 : Les soldats du Tablier Morts pour la France en 14-18
- 07.02.2010 : Le Monument aux Morts (1914-1918, 1939-1945).



Guerre 14-18. Soldats du Tablier décédés

            - Florimond Casimir Alexandre AUGUSTE, né le 9 avril 1888 à La Boissière des Landes, fils de Marie Alexandre AUGUSTE et de Marie Louise GALLERNEAU.
            Il habitait au Tablier depuis le 7.12.1913.
Matricule 527 de la classe 1908 (vue 54/936). Arrivé au 93e Régiment d’infanterie le 19.11.1914. Passé au 2e régiment de zouaves le 27.5.1915 puis au 1er régiment de zouaves le 30.10.1917. Décédé par suite de blessures de guerre le 9.10.1918 à l’ambulance 10/13, à l'Hôpital d'évacuation de Bussy-Le-Château (Marne). Sa sépulture (tombe 2502) se trouve dans la Nécropole nationale " Jonchery-Sur-Suippe " à Jonchery-Sur-Suippe (Marne).
Son nom (AUGUSTE Florimond) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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- Armand Louis François BERLAND, né le 30.8.1893 au Tablier, fils d’Armand BERLAND (° 1867 La Roche sur Yon) et de Marie Esther BRECHOTEAU (° 1866 Le Tablier).
Recensé à La Girardière du Tablier en 1906 (vue15), il était ouvrier sabotier au Tablier en 1913.
Matricule 1467 de la classe 1913. Voir le détail de son parcours militaire (vue 871/929). Soldat au 85e régiment d’infanterie, il est fait prisonnier à Maisons de Champagne le 21.3.1918 avec onze de ses camarades (J.M.O du 85e RI, vues 19-21/57) et rapatrié le 26.11.1918.
N.B : Ce nom figure ici à titre indicatif seulement car il a été noté dans le dossier préparatoire à l'élaboration de la liste des morts de14-18 pour la commune du Tablier (cote 19860711/538) mise en ligne par les Archives Nationales, dans sa " Salle des inventaires virtuelle ", avec les livres d'or des Morts pour la France 14-18 des départements.
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- Louis Ferdinand Gabriel BERTRAND, né le 6 avril 1873 au Tablier, fils de Pierre BERTRAND et de Marie BROCHET.
Cultivateur au Fief du Tablier, il était l’époux d’Aurélie BILLAUD, née en 1870 au Tablier et le père de Marie BERTRAND née en 1899 au Tablier (Recensement 1906, vue 7).
Matricule 1638 de la classe 1893 - 4e volume – (vue 206/728). Classé service armé le 25.11.1915 par la commission de réforme de La Roche sur Yon, il est affecté au 3e régiment colonial. Appelé à l’activité en vertu du décret de mobilisation du 1.8.1914, il arrive au corps le 20.3.1915. Soldat de 2e classe, il décède à l’Hôpital Militaire de Rochefort sur Mer le 27.4.1915
Son nom (F. BERTRAND) figure sur le Monument aux Morts du Tablier, dans la liste des « Morts de maladie » avec cinq autres soldats.
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- Pierre Maximin Georges BIZET, né le 10 décembre 1890 à St Florent des Bois, fils de Pierre BIZET et de Marie Mélanie Octavie PAJOT. Il était cultivateur chez François DRAPEAU qui habitait dans le bourg du Tablier
Matricule 780 de la classe 1910 (vues 570 et 571/978).  Arrivé au 93e Régiment d’infanterie le 4.8.1914. Blessé le 27.8.1914 à Chaumont Saint Quentin (balle dans l’épaule gauche). Blessé le 9.10.1915 à Tahure (éclat d’obus main droite). Passé au 120e RI le 19.1.1915 par note de service 390 M du 11.1.1915 du Général commandant la 11e Région. Nommé caporal le 27.3.1915. Passé au 77e RI le 23.2.1917.
            Cité à l’ordre du régiment le 9.6.1918 (n° 282) : «  Bon caporal qui a fait bravement son devoir en toutes circonstances. A été blessé deux fois ».
Tué à l'ennemi, après être passé au 277e Régiment d'infanterie, le 31 août 1918 à Chavigny (Aisne) (ou devant Leury - Aisne -). Mort pour la France. Sépulture non trouvée.
Son nom (BIZET Pierre) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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- Léon Zacharie Jean Adrien BOCQUIER, né le 5 novembre 1894 au Tablier, fils d’Adrien BOCQUIER et de Victoire Marie VINCENT.
Matricule 609 de la classe 1914. Incorporé au 2e Régiment d’infanterie coloniale le 15.12.1914. Disparu le 25.9.1915 à Souain (Marne ; actuellement Souain-Perthes-lès-Hurlus) comme soldat de 2e classe au 52e Régiment d'infanterie coloniale. Tué à l'ennemi le 25 septembre 1915 à Souain (Marne). Mort pour la France. Sa sépulture (tombe 6660) se trouve dans la Nécropole nationale " La Crouée " à Souain-Perthes-Lès-Hurlus (Marne).
Son nom (BOCQUIER Léon) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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    - Armand Louis Joseph BOILEAU, né le 2.11.1893 au Tablier, fils de Louis BOILEAU (° 17.10.1841 Le Tablier) et de Marie Rose GUILLOTON (° 7.8.1842 Curzon - vue 196/202 -), mariés au Tablier le 30.4.1884 (vue 2/054).
En 1913, domestique de ferme, il réside à Ecoyeux (Charente-Inféreure) tandis que sa mère, veuve, habite à St Jean d’Angély. Sa famille qui avait habité à l’Etang du Tablier (recensements 1886, vue 11/017, et 1891, vue 11/017), avait dû quitter la commune entre 1893 et 1906.
Matricule 115 de la classe 1913 au bureau de recrutement de La Rochelle (vue 185/757). Incorporé le 26.11.1913 au 21e régiment d’infanterie coloniale, il passe au 114e régiment d’infanterie. Arrivé au corps le 27.1.1914, il est nommé caporal le 11.11.1914. Il décède des suites de blessures de guerre (« Mort pour la France »), le 28.1.1915 à l’Hôpital mixte de Domfront (Orne).
Il est inhumé dans le carré militaire de Domfront (61).
Son nom figure à St Jean d’Angély, sur le Monument aux Morts et sur la plaque commémorative 14-18 de l’église St Jean Baptiste. Il ne figure pas sur le monument du Tablier.
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 - Louis Pierre Célestin BRECHOTTEAU, né le 9 septembre 1896 au Tablier, fils de Louis BRECHOTTEAU et de Marie CHARPENTREAU.
            En 1906 (Recensement - vue 11 -), il demeurait au village de l’Etang au Tablier.
Matricule 2074 de la classe 1916.  Soldat de 2e classe au 91e Régiment d'infanterie. Tué à l'ennemi le 20 octobre 1917 au Pont des Anglais près de Soissons (Aisne). Sa sépulture (tombe 387) se trouve dans la Nécropole nationale "Crouy " à Crouy (Aisne).
Son nom (BRECHOTTEAU Pierre) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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- Paul François Joseph BRECHOTTEAU, né le 15 octobre 1881 au Tablier, fils de François BRECHOTEAU et de Marie AUBIN.
Matricule 2271 de la classe 1901 (vue 382/492). , soldat de 2e classe au 2e Régiment d'infanterie coloniale, arrivé au corps le 9.2.1915, aux armées le 18.6.1915. Signalé disparu le 14.7.1915 à Bois Baurain (secteur de Servon-Melzicourt - Marne-). Tué à l'ennemi le 14 juillet 1915 à Bois Baurin (Argonne). Sa sépulture (tombe 448) se trouve dans la Nécropole nationale " Saint Thomas en Argonne " à Saint-Thomas en Argonne (Marne).
La Médaille commémorative de la Grande Guerre lui fut attribuée.
Son nom (BRECHOTTEAU François) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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 - Alphonse Léon Joseph BROCHET, né au Tablier le 17 octobre 1890, fils d’Alphonse BROCHET et de Marie RAYNEAU (vue 6/023).
            Matricule 511 de la classe 1910 (vue 25/978) sous le nom d’Alphonse Pierre Joseph BROCHET. Parti avec la 12e compagnie du 93e Régiment d'infanterie le 5.8.1914. Blessé à La Fère-Champenoise le 7.9.1914 (« Plaie de la fesse gauche par éclat d’obus paraissant contenir des gaz »). Evacué des armées, il arrive au dépôt le 15.9.1915. Parti en renfort au 293e RI le 29.10.1915. Blessé à Souain (dans la Marne ; actuellement Souain-Perthes-lès-Hurlus) le 25.4.1916 (« Plaie en séton par sharpnell face interne du cou de pied droit »). Evacué à nouveau des armées, il arrive au dépôt le 7.7.1916. Tué à l'ennemi le 3 mai 1917 au sud de Cerny en Laonnois (Aisne), il est inhumé dans le cimetière militaire français de cette commune, tombe individuelle n° 1100.
Son nom n’est pas gravé sur le Monument aux Morts du Tablier ; par contre, sur celui de Rosnay figure un Alphonse BROCHET qui pourrait bien être cette personne.
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    - Louis Victor BROCHET, né le 15 août 1895 à Mareuil-sur-Lay, fils de Victor BROCHET et de Léontine VINCONNEAU.
Matricule 2185 de la classe 1915 (vue 346/893). Incorporé au 118e Régiment d’infanterie le 15.12.1914. Passé au 402e RI le 12.5.1915. Blessé le 29.9.1915 à Souain (Marne ; actuellement Souain-Perthes-lès-Hurlus) : éclat d’obus main droite. Passé au 131e RI le 1.4.1916. Décédé " Mort pour la France " par suite de blessures de guerre le 18 mai 1916 à l'Hôpital mixte (civil et militaire) de Moulins (Alliers). Sa sépulture (tombe 16) se trouve dans le carré militaire " Moulins " à Moulins (Allier). Son acte de décès n° 278 précise qu'il était domicilié à Mareuil.
Son nom (BROCHET Louis) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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     - Florimond André CHANCELIER, né le 3 novembre 1895 à Rosnay, fils de Louis CHANCELIER et de Céleste BILLAUD.
Matricule 2195 de la classe 1915 (vue 362/893). Incorporé au 118e Régiment d’infanterie le 15.12.1914. Passé comme soldat de 2e classe, le 12.5.1915, au 402e RI. Disparu le 29.9.1915 cote 139,  sud Sainte-Marie-à-Py (Marne). Tué à l'ennemi le 29 septembre 1915 à Sainte-Marie-à-Py (Marne). Mort pour la France. Sépulture non trouvée.
Son nom (CHANCELIER Florimond) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------           - Emile Auguste Pierre CHARRIER, né le 25 octobre 1886 au Tablier, fils d’Auguste CHARRIER et de Nathalie MOCQUILLON.
 En 1906, il était domestique meunier.
Matricule 1955 de la classe 1906 (vue 734/814). Nommé caporal au 293e Régiment d'infanterie le 29.11.1914. Signalé comme disparu le 26.9.1915 à Ville-sur-Tourbe (Marne). Tué à l'ennemi le 26 septembre 1905 à Ville-sur-Tourbe (Marne).  Mort pour la France. Sépulture non trouvée.
Son nom (CHARRIER Auguste) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Jean Auguste Marie COUSINET, né le 27 mars 1875 à La Boissière des Landes, fils de Jean COUSINET et de Marie BERTRET.
Matricule 1681 de la classe 1895 (vue 262/760).  Arrivé au Groupe territorial du 3e Régiment d’artillerie à pied le 20.3.1915. Passé au 8e Régiment d'artillerie à pied (ou 8e R.A.C ?). Décédé de maladie contractée en service (tuberculose pulmonaire généralisée) le 28 janvier 1917 à l’Hôpital de Saint-Joseph à Epinal (Vosges). Sa sépulture (tombe 1273) se trouve dans la Nécropole nationale " Epinal " à Epinal (Vosges).
Son nom (J. COUSINET) figure sur le Monument aux Morts du Tablier avec ceux de cinq autres soldats «Morts de maladie ». 
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     - Jean Baptiste Augustin Zacharie DELAVAUD, né le 23 juin 1892 au Tablier, fils de Jean DELAVAUD et de Marie RAYNAUD.
Matricule 151 de la classe 1912 (vue 267/871).  Soldat de 2e classe au 132e Régiment d’infanterie, passé, le 21.10.1914, au 41e Régiment d'infanterie. Blessé (plaie main gauche par grenade) le 21.10.1916 à Flirey (Meurthe et Moselle). Décédé (venu du 6e RI), par suite de blessures de guerre, le 30 avril 1917 à Moronvilliers (Marne). Sépulture non trouvée.
Son nom (DELAVAUD Jean) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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 - Gaston Georges Léon DUPAS, né le 12 mars 1891 à Nesmy, fils de Gratien DUPAS et de Mélanie JOURDAIN.
Matricule 710 de la classe 1911 (vue 400/914). Soldat de 2e classe au 137e Régiment d'infanterie. Tué à l'ennemi antérieurement au 20 août 1915. Inhumé à La Fère Champenoise (Marne). Sépulture non trouvée.
Son nom (DUPAS Georges) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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        - Victor FAUCHER, né le 14 juillet 1890 à La Roche sur Yon, est le fils de Marie Adrienne FAUCHER  (née à La Rochelle vers 1860, domestique à La Roche sur Yon, élève de l’Hospice de la ville) et le frère de Pierre Joseph FAUCHER (né à La Roche sur Yon, le 28.3.1892 ; soldat de la classe 1912, matricule 1275 - vue 490/872-).
            Venu du Champ Saint Père, il n’habite au Tablier qu’à partir du 26 juillet 1914.
Soldat de 2e classe au 137e Régiment d'Infanterie (classe 1912, matricule 1575 – vue 195/972-), il décède par suite de blessures le 18 décembre 1914 à Louvencourt (Somme). Sa sépulture (tombe 141) se trouve dans le carré communal de Warloy-Baillon (Somme).
Comme pour trois autres pupilles de l’Assistance Publique de la Vendée, il a figuré sur le Monument aux Morts du Tablier, sans prénom, de 1921 à 2011.
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   - Raphaël Célestin Edmond FERON (FERONT sur le Monument aux Morts du Tablier), né le 27 octobre 1889 au Tablier (vue 46/048), fils de Charles FERON, charpentier, et de Marie LEBOEUF.
Soldat de 2e classe au 137e Régiment d'Infanterie (matricule 1042  - vue 70/800 -). Disparu (tué à l'ennemi) le 27 août 1914 à Chaumont-Saint-Quentin (Ardennes). Signalé décédé sur une liste officielle allemande indiquant Plaque et livret provenant d’un soldat tombé à Sedan en 1914. Déclaré décédé le 27.8.1914 par jugement du Tribunal de La Roche sur Yon, le 13 avril 1920.
Sa sépulture n’a pas été retrouvée. Sa dépouille se trouve peut-être parmi les 1.200 soldats inhumés dans une fosse commune de la nécropole de Noyers Pont Maugis (Ardennes), non loin de Sedan, et qui faisaient partie des régiments vendéens et bretons ayant résisté à l’armée allemande du 26 au 28 août 1914.
 Son nom figure sur le Monument aux Morts du Tablier.

    - Gustave Aimé François GILBERT, né le 2 mai 1894 au Tablier, fils de Jean GILBERT et de Victoire SITEAU.
Matricule 711 de la classe 1914. Incorporé le 8.9.1914 au 21e Régiment d'infanterie. Décédé par suite de blessures de guerre le 14 juin 1915 à Hersin (Pas-de-Calais) dans l'ambulance n° 2. Sa sépulture (tombe 237) se trouve dans le carré militaire " Hersin " à Hersin-Coupigny (Pas-de-Calais).
Son nom (GILBERT Gustave) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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 - Alcide Louis Ferdinand GRALEPOIS, né le 28 mars 1892 au Tablier (vue 19/23), fils de Ferdinand GRALEPOIS et de Célestine Rosalie Augustine PILLENIERE. Il est le frère d’Arsène Jean Florent GRALEPOIS qui suit.
Matricule 187 de la classe 1912 (vue 340/871).  Maître-pointeur au 1er Régiment d'artillerie coloniale le 1er mars 1916. Tué à l'ennemi le 12 octobre 1917 au Bois du Beau Marais à Craonnelle (Aisne). Sa sépulture (tombe 1856) se trouve dans la Nécropole nationale " Pontavert " à Pontavert (Aisne).
Son nom (GRALEPOIS Ferdinand) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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- Arsène Jean Florent GRALEPOIS, né le 26 décembre 1896 au Tablier (vue 27/68), fils de Ferdinand GRALEPOIS et de Célestine Rosalie Augustine PILLENIERE. Il est le frère d’Alcide Louis Ferdinand GRALEPOIS qui précède
            En 1906 (Recensement - vue 14 -), il demeurait au village de Ripaud au Tablier.
Matricule 2141 de la classe 1916 (vue 295/697). Soldat de 2e classe. Incorporé au 21e Régiment d’infanterie coloniale le 8.4.1915 ; passé le 8.12.1915 au 3e Régiment d’infanterie coloniale, puis au 7e Régiment d’infanterie coloniale le 11.7.1916.
Cité à l’ordre du régiment n°93 le 16.7.1918 : « Vaillant soldat exposé à des bombardements d’une extrême violence, a continué avec le plus grand calme à assurer son service de surveillance faisant preuve d’un réel mépris du danger ». Il reçut la Croix de Guerre avec étoile de bronze.    
Blessé le 6 octobre 1918 et décédé le même jour par suite de blessures de guerre à Louvois (Marne), à l'ambulance 5/22, secteur postal 11. Mort pour la France. Sépulture non trouvée.
Son nom (GRALEPOIS Arsène) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.


-          Marie Joseph François André JEANNET, né le 23 octobre 1888 au Tablier (vue 41/52), fils d’André Jean Philomelle JEANNET, 52 ans, propriétaire au bourg du Tablier, et de Marie Séraphie CHALLET, 37 ans.

En 1908, il était étudiant en médecine et était domicilié au Tablier. En 1918, célibataire et aide-major, il était toujours domicilié au Tablier.

Matricule 1278 de la classe 1912, il est incorporé au 19e régiment d’infanterie le 9 octobre 1913 et nommé médecin auxiliaire de réserve dans cette unité le 16 octobre 1914. Il passe au 51e régiment d’artillerie le18 janvier 1916. Il est promu médecin aide major de 2e classe de réserve à titre temporaire le 29 février 1916. Il passe au 99e régiment d’infanterie le 10 mai 1916, puis au 54e régiment d’artillerie le 9 juillet 1917.
 Il est cité à l’ordre de la région le 12 avril 1917 : « Médecin très courageux et très dévoué, a toujours assuré avec le plus grand sang-froid et souvent dans des circonstances difficiles les soins dès l’évacuation des blessés et en particulier lors des dernières opérations offensives de mars 1917 ». Il reçut la Croix de Guerre.

Il est décédé à Saint-André-Treize-Voies, au Moulin des Landes,  le 2 septembre 1918 (vue 553/964). La déclaration de son décès a été faite par son cousin, côté maternel, Laurent CHALLET, 27 ans, soldat, demeurant à Saint-André-Treize-Voies.

Son nom (F. JEANNET) figure sur le Monument aux Morts du Tablier, dans la liste des « Morts de maladie » avec cinq autres soldats.
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- Célestin Louis LALU, né à St Sulpice en Pareds le 20 décembre 1889 (vue 41/059), de Marie Louise Victorine LALU (1871-1949).
Célestin LALU était placé dans la famille MARIONNEAU, à la Pasquerie du Tablier.
 Matricule 1088 de la classe 1909 (145/800), soldat de 2e classe au 137e Régiment d'Infanterie). Présumé blessé. Disparu au combat le 27 août 1914 à Chaumont-Saint-Quentin (Ardennes). Signalé décédé sur une liste officielle allemande indiquant Plaque et livret provenant d’un soldat tombé à Sedan en 1914. Déclaré décédé le 27.8.1914 par jugement du Tribunal de La Roche sur Yon, le 22 février 1921. Mort pour la France.
Sa sépulture (tombe 159) se trouve dans la Nécropole nationale " La Marfee " à Noyers-Pont-Maugis (Ardennes).
Comme pour trois autres pupilles de l’Assistance Publique de la Vendée, il a figuré sur le Monument aux Morts du Tablier, sans prénom, de 1921 à 2011.
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    - Auguste Clément Achille LEBLANC, né le 1er mars 1889 à Rosnay, fils de Zacharie LEBLANC et de Vitaline POIRAUD.
            Il habitait au village du Fief du Tablier depuis le 12.10.1913.
 Matricule 746 de la classe 1909 (vue 444/900). Soldat de 1ère classe (4.2.1915) au 64e Régiment d'Infanterie (4e compagnie). Décédé par suite de maladie contractée au service le 1er avril 1915 à Amiens (Somme). Sa sépulture (tombe 1191) se trouve dans la Nécropole nationale " Saint Acheul " à Amiens (Somme).
Son nom (LEBLANC Auguste) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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- Auguste François MARTINEAU, né le 1.7.1886 au Tablier (vue 20/048), fils de Louis Joseph MARTINEAU (° ca.1844) et de Rose Louise PILLET (° ca. 1844), propriétaires cultivateurs au Puy du Tablier qui s’étaient mariés au Tablier le 1.9.1869 (vue 4/079). Il était veuf d’Augustine CHEVRIER.
Cultivateur au Puy du Tablier (1906 et recensement de 1911, vue 10/016).
Matricule 1865 de la classe 1906 (vue 587/814). Mobilisé le 1.8.1914, il arrive au corps (35e régiment d’artillerie) le 3.8.1914. Il passe au 51e régiment d’artillerie le 2.11.1915 (61e batterie) et décède à l’Hôpital militaire BAUR, à Nantes  le 18.4.1916 (4e canton, vue 94/294) de fièvre typhoïde compliquée de péritonite par perforation contractée en service.
Son nom (A. MARTINEAU) figure sur le Monument aux Morts du Tablier, dans la liste des « Morts de maladie » avec cinq autres soldats.
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    - Henri Isaac Auguste MARTINEAU, né le 24 juin 1884 à St Florent des Bois, fils d’Isaac MARTINEAU et de Pélagie MEDARD, est, en 1904, l’aîné de sept enfants (1).
            Il habite au Tablier depuis le 22 mars 1914.
Matricule 1866 au recrutement de la classe 1904 à La Roche sur Yon (vue 538/733), il est incorporé, en 1914, au 323e Régiment d'Infanterie de La Rochelle. Considéré comme disparu le 20 août 1914 à Oriocourt (Lorraine) et tué à l'ennemi le 25 août 1914 au même endroit. Il a été inhumé dans la nécropole nationale de Riche, en Moselle sous le nom d’Isaac MARTINEAU, soldat du 323e RI.  Cette nécropole rassemble les dépouilles des soldats tués lors de l’offensive de Lorraine (bataille des 3 frontières) qui s’est déroulée dans ce secteur les 19 et 20 août 1914.
Son nom (MARTINEAU Henri) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
N.B : Orhofen était le nom allemand d’Oriocourt (Meuse).
(1) : son frère, Albert Isaac Auguste MARTINEAU (° 10 avril 1891 à St Florent des Bois - vue 113/139 -) classe1911, matricule 0796 (vue 549/906), alors domestique-cultivateur, résidant à Mareuil, il fut incorporé au 93e R.I le 10.10.1912 et passa au 120e R.I  191.1915. Soldat de 2e classe, il est décédé le 27 mars 1915 à l’Hôpital auxiliaire n° 41 à Moulins (Allier) des suites de blessures de guerre.
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    - Eugène Théodore MATHURIN, né le 12 février 1894 à l’Hospice de La Roche sur Yon, fils de Théodorine Ernestine Pauline MATHURIN, 27 ans, domestique, native de Fontenay-le-Comte où elle est domiciliée. Pupille de l’Assistance Publique de la Vendée.
            En 1906 (Recensement - vue 8 -), il était domestique à La Rivière de Chaillé sous les Ormeaux, chez Louis Aimé POIRAUD. Il sera ensuite placé dans une famille à Thorigny.
            En 1914, lors du recrutement, il était cultivateur au Tablier (vue 538/931)
Matricule 786 de la classe 1914. Incorporé au 57e Régiment d’infanterie le 5.9.1914 caporal mitrailleur (le 25.5.1916) au 57e Régiment d'infanterie. Tué à l'ennemi. Décédé à l’ambulance 3/18 par suite de blessures de guerre,  le 6 mai 1917 à Beaurieux (Aisne - canton de Craonne). Sa sépulture (tombe 535) se trouve dans la Nécropole nationale " Pontavert " à Pontavert (Aisne).
Il avait été cité à l’ordre du régiment le 2 janvier 1915 : « A fait preuve de courage et d’énergie par sa belle conduite au feu ».
Il fut ensuite blessé le 5 mai 1917 à Craonne : « Gradé énergique et consciencieux. A été très grièvement blessé au cours d’une attaque le 5 mai 1917. Déjà cité à l’Ordre » ce qui lui valut l’attribution de la Médaille Militaire et la Croix de guerre avec palme deux mois après sa mort (J.O du 7 juillet 1917).
L’avis de décès parvenu à la mairie du Tablier le nomme Eugène Albert MATHURIN, avec le prénom Théodore rayé.
Comme pour trois autres pupilles de l’Assistance Publique de la Vendée, il a figuré sur le Monument aux Morts du Tablier, sans prénom, de 1921 à 2011.
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    - Joseph Alexandre Victor MOCQUILLON, né le 23 mars 1890 au Tablier, fils d’Aimé MOCQUILLON et de Victoire CANTET.
            A compter du 9.11.1914, il était domicilié au Bourg sous La Roche.
Matricule 590 de la classe 1910.  Affecté au 125e Régiment d’infanterie le 14.11.1914. Passé au 18e Régiment d'infanterie (10e compagnie) le 31.1.1915 et parti aux armées comme soldat de 2e classe le même jour. Décédé par suite de blessures de guerre le 7 juillet 1916 à l’Hôpital temporaire de Revigny (Meuse). Mort pour la France. Sa sépulture (tombe 725) se trouve dans la Nécropole nationale de " Revigny sur Ornain " à Revigny sur Ornain (Meuse).
Son nom (MOQUILLON Joseph) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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        - Ferdinand Gustave Louis MORET, né le 2 décembre 1890 au Tablier, fils de Louis MORET et d’Esther BRECHOTTEAU.
Matricule 792 de la classe 1910 (vue 592/978). Arrivé au 64e Régiment d’infanterie (Ancenis)  le 3 .8.1914. Soldat de première classe. Caporal. Disparu (fait prisonnier) le 8.9.1914 à La Fère Champenoise (Marne). Interné à Erfurt (Allemagne)
Décédé par suite de maladie contractée au service le 17 janvier 1916 à l’hôpital de prisonniers de Gottingen (Allemagne). Sépulture non trouvée.
Son nom (MORET Gustave) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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    -  François Eugène Jean Joseph NAULET, né le 5 février 1893, à Aubigny, pupille de l’Assistance Publique de la Vendée.
            D’après le recensement de 1906 (vue 6/016), il serait né au Tablier - ce qui est une erreur - et travaillait alors comme domestique à la Grassonnière du Tablier, chez Aimé RENAUD et Marie VINCENT, son épouse. Il n’y figure plus sur le recensement de 1911 (vue 5/016).
            Matricule 1182 de la classe 1913. Soldat du 147e régiment d’infanterie, il est Mort pour la France le 6.7.1915 à l’Hôpital temporaire n° 7 de Neufchâteau (Vosges) par suite de blessures de guerre. Il est inhumé dans la tombe individuelle 734 de la Nécropole Nationale de Neufchâteau, à Neufchâteau (88).
Son nom figure sur le Monument aux Morts du Tablier. Comme pour trois autres pupilles de l’Assistance Publique de la Vendée, il a figuré sur le Monument aux Morts du Tablier, sans prénom, de 1921 à 2011, mais sous le nom de MAULET.  
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    - Charles Célestin Gustave Joseph PAPIN, né le 14 octobre 1893 au Tablier, fils de Charles Calixte Célestin PAPIN et de Célestine BOUGNOTEAU.
Matricule 1663 de la classe 1913 (vue 312/931). Soldat au 7e Régiment d’artillerie. Caporal le 19.3.1915. Soldat de 2e classe, sur sa demande, le 26.8.1915. Passé au 6e Régiment d'infanterie coloniale le 6.9.1915. Caporal le 11.12.1915. Passé à la compagnie du petit dépôt de la coloniale le 11.12.1915. Passé au  6e Régiment d'infanterie coloniale le 1.2.1916.
Cité à l’Ordre du Régiment n° 431 du 28.7.1916 : « Volontaire pour un coup de main à entreprendre contre un poste avancé ennemi, a fait preuve d’un grand courage et du plus beau sang froid ».
 Tué à l'ennemi le 5 septembre 1916 entre Barleux et Belloy en Santerre (Somme) (ou à Dompierre ?). Sa sépulture (tombe 48) se trouve dans la Nécropole nationale " Dompierre-Becquincourt " à Dompierre-Becquincourt (Somme).
Son nom (PAPIN Charles) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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    - Pierre Auguste Aimé PAPIN, né le 2 octobre 1882 à Nesmy, fils d’Alexandre PAPIN et de Marie PENISSON.
            Il habitait au Tablier depuis le 29.4.(1914 ?).
Matricule 1133 de la classe 1902 (vue 211/798).  Soldat de 2e classe, arrivé le 12.8.1914 au 93e Régiment d'infanterie (11e compagnie). Tué à l'ennemi le 25 septembre 1915 devant Beauséjour (Marne). Mort pour la France. Sépulture non trouvée.
Son nom (PAPIN Pierre) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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Auguste Noël Alphonse PILLENIERE, né au Tablier le 25.12.1883, fils de Pierre Auguste PILLENIERE et d'Aimée Séraphine LEBOEUF.
Il était domicilié à Aubigny.
Matricule 2004 de la classe 1903 (vue 9/406). Soldat de 2e classe arrivé au 3e régiment d'infanterie coloniale le 13.8.1914, il partit aux armées le 31.8.1914. Il disparut, avec une centaine d'autres vendéens du même régiment  - et parmi un millier de victimes - le 26 février 1916, après le torpillage du navire Provence II, à destination de Salonique, au large du Cap de Matapan (Grèce), par le sous-marin allemand U 35. Mort pour la France.
             Le jugement déclaratif de décès a été rendu un an plus tard, le 27 février 1917, à Cherbourg (Manche) et transcrit au même lieu, port d'attache du navire réquisitionné.
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     Maurice Arthur Anselme PLAIRE, né à Thorigny le 16.1.1881, était le fils de François Eugène PLAIRE (° 24.9.1851 Vouillé les Marais), instituteur communal à l'école publique de garçons de Thorigny de 1875 à 1907, et de Léontine Adéline BLAINEAU (° 6.2.1854 Thorigny) qui s'étaient mariés à Thorigny le 11.9.1877.
     A sa sortie de l'Ecole normale d'instituteurs de La Roche sur Yon le 25.9.1900 (promotion 1897-1900), il effectue une suppléance à Charzais pendant un mois. Il est ensuite nommé instituteur adjoint stagiaire à St Denis La Chevasse où il enseigne à compter du 1.11.1900. Puis il est mis en congé pour effectuer son service militaire qu'il accomplit à Ancenis et au 93e régiment d'infanterie à La Roche sur Yon.
     Le 14.9.1903, il est nommé titulaire adjoint à l'école communale du Tablier et reste à ce poste jusqu'à la déclaration de guerre. Sa classe comprend 36 élèves inscrits.
     A cette époque, l'école publique de cette commune comprend deux classes où enseignent également: Jean MENANTEAU (° 1863 Chaillé sous les Ormeaux, époux de Clémentine TESSON), et Marie Julie Fernande Alphonsine MITARD (° 18.2.1874 L'Orbrie), l'épouse de Marie Joseph Frédéric PILLET (° 8.10.1865 Le Tablier), viticulteur.
     Au Tablier, il est membre de la Société de tir (" il aime la chasse ").
    Mobilisé comme sergent  au 93e régiment d'infanterie à La Roche sur Yon, Maurice PLAIRE est affecté successivement au 114e régiment d'infanterie (30.8.1915), au 85e régiment territorial d'infanterie et enfin au 403e régiment d'infanterie (28.12.1915).
     Avec ce régiment, il participe à la bataille de Verdun, dans le sous-secteur Nord et devant les ouvrages de Thiaumont (J.M.O., vue 54/68). Il est blessé et évacué le 11.6.1916. Il décède, Mort pour la France, le 21.7.1916 à l'hôpital du collège de Saint-Dizier (Haute-Marne) après avoir été nommé sous-lieutenant le 20.6.1916.
     Deux citations figurent sur sa fiche matricule :
     - Ordre du régiment n° 184
     Pendant un violent bombardement a montré beaucoup de calme et de sang-froid et a maintenu sa troupe en bon ordre par sa belle attitude. Blessé grièvement le 11.6.1916 à Verdun. Plaie région pariétale.
     - Ordre 328 du 17.7.1916
     Excellent sous-officier, n'a cessé de donner des preuves de courage et d'énergie. A été blessé grièvement à son poste de combat.
     Décorations : Croix de Guerre avec étoile de bronze,
                           Médaille Militaire et Croix de Guerre avec palme.
 N. B : La notice ci-dessus a été rédigée principalement à partir des renseignements fournis  par M. Alain CHIRON.
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     - Ferdinand Clément Auguste RAYNEAU, né au Tablier le 3 août 1884, fils d’Adolphe RAYNEAU et de Victoire Aimée Joséphine BUREAU (vue 6/048).
Matricule 1773 de la classe 1904 (vue 403/733). Parti le 9.8.1914 avec la 19e compagnie du 293e Régiment d’infanterie. Evacué des armées, il arrive au dépôt le 15.9.1914. Parti en renfort au 293e RI le 11.101914. Soldat à la 12e compagnie du 93e Régiment d'infanterie, il décède de maladie occasionnée au service (tuberculose cavitaire laryngée : tuberculose pulmonaire) le 2 août 1916 dans le château de Mazères (alors transformé en Hôpital Sanitaire Régional - hôpital complémentaire -  n° 36), situé sur la commune de Barran (Gers). Il est inhumé dans le carré militaire du cimetière de cette commune rassemblant les sépultures des soldats décédés dans cet hôpital qui accueillait les militaires atteints d'affections pulmonaires, la plupart victimes de gaz de combat.
Son nom n’est pas gravé sur le Monument aux Morts du Tablier mais sur celui de Chaillé sous les Ormeaux ainsi que sur la plaque commémorative placée dans l’église de Chaillé.

    - Pierre Célestin Victor RAYNEAU, né le 29 juin 1887 au Tablier, fils de Victor RAYNEAU et de Mélanie GALLERNEAU.
Matricule 1605 de la classe 1907 (vue 159/872). Arrivé au 3e Régiment d’infanterie coloniale le 3.8.1914. Nommé caporal le 1.1.1915. Caporal-fourrier au Régiment d'infanterie coloniale du Maroc (3e Division) où il était passé le 18.6. 1916. Décédé par suite de blessures de guerre le 17 décembre 1916 à l'ambulance 12/20, Secteur Postal 80 Souhesmes (Meuse). Sa sépulture (tombe 915), se trouve dans la Nécropole nationale " Fontaine-Routhon " à Les Souhesmes-Rampont (Meuse).
Son nom (RAYNEAU Victor) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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    - François Ferdinand Louis SIMONNEAU, né le 4 mars 1881 au Tablier, fils de Jean SIMONNEAU et d’Angèle GUITTOT (vue 98/11).
Matricule 2316 de la classe 1901 (vue 439/492). Arrivé au 93e Régiment d’infanterie le 26.2.1915. Passé au 129e RI le 12.6.1915 ; au 36e RI le 17.8.1915. Le 25.9.1915, à Neuville sur Vaast (Pas de Calais), au cours des combats, il est blessé au côté gauche par éclat d’obus et atteint de fractures du côté gauche. Il passe au 412e RI le 4.2.1916 ; au 135e RI le 16.8.1916  et enfin au 149e Régiment d'infanterie le 4.7.1918. Tué à l'ennemi (« Mort au Champ d’Honneur » le 28 septembre 1918 aux environs de Sommepy (Marne). Sa sépulture (tombe 3210) se trouve dans le carré 14/18 de la Nécropole nationale " La Ferme de Suippes " à Suippes (Marne).
La Médaille commémorative de la Grande Guerre lui fut attribuée.
Son nom (SIMONEAU Ferdinand) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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    - Barthélémy Henri TRICHET, né le 4 avril 1886 à La Roche sur Yon, fils d’Henri TRICHET et de Delphine BOIREL.
Matricule 2174 de la classe 1906 (vue 271/426). Affecté au 32e Régiment d’infanterie le 25.2.1915. Passé au 77e RI le 27.8.1915, puis, le 30.10.1915, comme 2e classe, au 21e bataillon de chasseurs à pied, section hors rang. Décédé de maladie en service commandé ( broncho-pneumonie) le 8 octobre 1918 à l'Hôpital mixte de Montargis (Loiret). Mort pour la France. Sa sépulture (tombe 17, rang 13, carré 29) se trouve dans le carré militaire " Montargis SF " à Montargis (Loiret).
Son nom (TRICHET Henri) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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    - Maximin Gustave Fernand TROCQUIER, né le 25 juillet 1891 au Tablier, fils de Jules TROCQUIER et de Louise BRECHOTTEAU.
Matricule 1536  de la classe 1911. Chasseur de 2e classe au 2e Régiment de chasseurs. Décédé par suite de blessures le 29 septembre 1915 (ou le 2.10.1915 ?) à Perthes les Hurlus (Marne). Sa sépulture (tombe 1503) se trouve dans la Nécropole nationale " Mont-Frenet " à La Cheppe (Marne).
Son nom, gravé TROQUIER  Fernand, figure sur le Monument aux Morts du Tablier.
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    - Jean Léon Auguste TROQUIER, né le 22 décembre 1881 au Tablier, fils de Jean TROQUIER et de Félicité BERTRET.
Matricule 736 de la classe 1901. Arrivé au 135e Régiment d’infanterie le 21.8.1914. Parti en renfort au 93e RI le 79.1914 comme soldat de 2e classe. Signalé disparu le 25.9.1915 à Mesnil-Les-Hurlus (Marne). Tué à l'ennemi le 25 septembre 1915 à Mesnil-Les-Hurlus (Marne). Sa sépulture (tombe 3434) se trouve dans la Nécropole nationale " La Ferme de Suippes " à Suippes (Marne).
La Médaille commémorative de la Grande Guerre lui fut attribuée.
Son nom, gravé TROQUIER Jean, figure sur le Monument aux Morts du Tablier.

-          Louis Ferdinand Léon TROQUIER, né le 7 juillet 1889 au Tablier, fils de Louis TROQUIER et d’Héloïse BRECHOTTEAU.
En 1909, il est cultivateur au Tablier
Matricule 0962  de la classe 1909 (vue 835/900). Mobilisé le 1 août 1914 et incorporé au 2e Régiment d’infanterie coloniale le 24.2.1915. Réformé le 23.8.1915 puis affecté le 23.8.1916 au 93e Régiment d’infanterie. Réformé définitif le 14.9.1917 pour bronchite suspecte.
Il est décédé au Tablier, en son domicile aux Planches, célibataire,  le 5 avril 1918 (vue 3/7).
Son nom (L. TROQUIER) est l’un des deux noms identiques figurant sur le Monument aux Morts du Tablier, dans la liste des « Morts de maladie » avec cinq autres soldats.
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 - Eugène Pierre Marie TROQUIET, né le 15 mars 1893 au Tablier, fils de Jean Ferdinand TROQUIET et de Rose Eugénie BRECHOTEAU.
Matricule 1748 de la classe 1913. Deuxième canonnier au 51e Régiment d'artillerie. Maître pointeur le 1.2.1915. Décédé par suite de maladie contractée en service (tuberculose pulmonaire) le 1er février 1916 à l'Hôpital complémentaire n° 20 de Pamiers (Ariège). Sa sépulture  se trouve dans le Carré militaire du cimetière communal de Pamiers (Ariège).
Son nom ne figure pas sur le Monument aux Morts du Tablier avec ceux de cinq autres soldats «Morts de maladie », à moins qu’il ne s’agisse - ce qui parait peu probable - du dernier « L. TROQUIER » non encore identifié.
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      - Pierre Joseph Ferdinand VINCENT, né le 3 septembre 1886 au Tablier, fils de Louis VINCENT et de Rosalie PILLENIERE.
Matricule 1919 de la classe 1906 (vue 672/814). Parti comme soldat de 2e classe avec la 22e compagnie du 293e Régiment d'Infanterie. Porté disparu le 28 août 1914 à Chaumont-Saint-Quentin (Ardennes). «  Mort pour la France en août 1914 à la bataille de Sedan ». Sépulture non retrouvée.
Son nom (VINCENT Ferdinand) figure sur le Monument aux Morts du Tablier.


N.B :

 A/ dans la liste des six soldats indiqués comme " MORTS de MALADIE " sur le Monument aux Morts du Tablier (L. TROQUIER, A. MARTINEAU, F. BERTRAND, J.COUSINET, F. JEANNET et L. TROQUIER), il reste encore à découvrir un L. TROQUIER (qui ne doit pas être Léon Ferdinand Joseph TROQUIER, né au Tablier le 25.11.1889 et décédé le 22.8.1937 au Champ-Saint-Père !).

B/ Guerre 14-18. Les prisonniers de guerre originaires du Tablier :
     Parmi les soldats partis de la commune du Tablier pour prendre part à la Grande Guerre, certains ont été capturés par les allemands et internés comme prisonniers de guerre dans différents camps en Allemagne.
     Voici la liste alphabétique de ces 13 soldats, extraite de la série 10 R des Archives de la Vendée :
Armand Louis François BERLAND, Auguste Alexandre Maximin BIBARD, Henri François Frédéric BIBARD, Théophile Auguste BILLAUD, Théophile Constantin BORDAGE (natif de Château-Guibert), Louis Jean Auguste DABIN (natif de Rosnay), Louis Charles Aimé FERONT, Auguste Pierre Victor GALLERNEAU, Ernest Marie GUERIN (natif de Chaillé-sous-les-Ormeaux), Augustin Marcel MORNET (natif de Mareuil-sur-Lay), Gustave Maximin Joseph NEAU, Henri François Célestin NICOLEAU (natif du Bourg sous La Roche) et Henri Marc François POIRAUD (natif de Chaillé-sous-les-ormeaux).
     Tous ces soldats ont leur fiche matricule en ligne dans la Base Soldats de Vendée 1914-1918 des Archives départementales de la Vendée.