jeudi 12 avril 2018

Le Tablier (Vendée). La métairie de la Bodinière et ses habitants.


     La Bodinière (La Baudinière)   

Le Tablier 1811, Métairie de La Baudinière, Plan cadastral, feuille D 2, Le Fief
                     
                                                                                            
                   
     En 1811, la métairie de La Baudinière appartenait à Pierre René GUIET (alias GUILLé, GUYET) (1762-1829), propriétaire, habitant au Préau de Chaillé sous les Ormeaux. Veuf de Marie-Jeanne GRASSET (1778-1804), il s'était remarié en 1806 avec Jeanne Véronique GENDRONNEAU.

     Les bâtiments de cette métairie étaient alors composés d'une maison avec un toit et un four se trouvant sur la parcelle D 838 et d'un second bien bâti, cadastré D 835, composé d'un toit et d'une grange (AdV, Tableau indicateur D 1811).

     En 1661, Nicolas PILLET, l'un des collecteur des tailles du Tablier, avait sa demeure à La Bodinière. Il fut " maltraité à coups de mousquets dans les reins " par Mathurin BOUTTON, sieur de La Chevalleraye, ses fils et quelques amis qui assassinèrent Jean GILBERT, de La Gerbaudière, autre collecteur en exercice. Cette affaire fit l'objet d'une information criminelle publiée par Gaston TORTAT dans l'Annuaire de la Société d'Emulation de la Vendée de 1890 (pp.162 et s.-  AdV 4NUM51, vue 95/133 )  et reprise par Henri BOURGEOIS dans " La Vendée d'autrefois - Archives du Bas-Poitou, tome II, le Canton de La Roche-sur-Yon " page 251.

     En 1741, la Bodinière était habitée par la famille FEBURE (FEVRE).

     On y trouvait le père, Nicolas FEBURE qui décédera le 22 décembre, Marie BILLAUD, son épouse, (+ 11 avril 1743) et leurs trois enfants : François FEBURE, laboureur, qui avait épousé Marie COECHEAU, le 9 mars 1734, à Rosnay ; Nicolas FEBURE, également laboureur, qui s'était uni à Jeanne FROSSAIS ; Marie FEBURE qui allait devenir, en 1746, l'épouse du charpentier Jacques VOISIN.

     En 1769, La Bodinière était occupée par  Jacques COUSINET, laboureur, et  Perrine REVERSEAU, son épouse, qui s'étaient mariés à Rosnay en 1759. Et le frère de Perrine, Charles REVERSEAU, alors domestique à La Bodinière, épousera au Tablier, le 10 janvier 1769, Jeanne GILBERT, fille de Louis GILBERT et de Marie COUSINET

     Jacques se rendra acquéreur de vignes à Beaulieu sur Mareuil, appartenant à  Jeanne COUSINET, sa sœur, demeurant à La Croix Verte de St Florent des Bois, et à  Marguerite Marie COUSINET, épouse de Jacques MARTINEAU, son beau-frère, journalier à La Rivière de Chaillé (Répertoire de Me Bureau, notaire au Tablier : 7.5.1769. Vente. Minute : vue 128/501).

     Dès 1780, on retrouvera Jacques COUSINET, aubergiste au bourg de Rosnay (Minute Me Martineau, notaire au Tablier, du 3.7.1780, vue 48/499. Voir aussi du même notaire : minute du 5.3.1787, vue 466/499).

     En 1784, c'était sans doute la famille GILBERT qui demeurait à La Bodinière car, cette année là, on trouve, laboureur au Tablier, Pierre GILBERT, fils de Pierre GILBERT et de Marie PAQUIER et époux de Jeanne BARBOTEAU depuis 1756. Il décédera le 5 août 1800 à La Bodinière, agriculteur, âgé de 70 ans (° vers 1730).

     En 1771 et 1772, il avait été laboureur au Fonteniou de St Florent des Bois (Minutes de Me Bureau, notaire au Tablier, des 16.9.1771 (vue 264/501) et 17.4.1772 (vue 328/501), puis, en 1779, laboureur aux Fontaines Millon de Château-Guibert (Minute de Me Bureau, notaire au Tablier, du 20.8.1779, vue 389/410).
     En 1787, Marie GILBERT, fille mineure de celui qui est devenu " Me Pierre GILBERT, fermier de La Bodinière ", est la marraine, au Tablier, de Jean Pierre COUTEURIER (COUTURIER), fils de Pierre COUTURIER et de Marie Catherine BIRONNEAU, laquelle était issue du mariage, à St Florent-des-Bois, le 17 février 1749, de René BIRONNEAU avec Catherine GILBERT, fille de Pierre GILBERT et de Marie PAQUIER

     On sait que l'une de ses filles, Catherine GILBERT, née en 1769, est décédée à La Bodinière en 1789

     Par ailleurs, en 1787, on connait comme foulon/laboureur, demeurant à La Bodinière, le frère de Catherine, Joseph GILBERT, né en 1756 et qui avait épousé  Brigitte PILLET, sa cousine, en 1784. Il décédera " dans les temps malheureux de la guerre vendéenne " (Acte de mariage CLERJAUD-PILLET du 15.7.1806, au Tablier).
     Leur premier enfant, Marie Anne GILBERT, née en 1785, décédera à La Bodinière le 18 prairial an XIII (7 juin 1805)  à 19 ans. Leur premier fils, Joseph GILBERT, né lui aussi à La Bodinière, en 1787 , décédera au même lieu le 8 messidor an XIII (27 juin 1805), à 17 ans ; Pierre DELAIRE, domestique à La Bodinière, assistera à son inhumation.

     Devenue veuve, Brigitte PILLET se remariera au Tablier, le 15 juillet 1806, avec Louis CLERJAUD. A ce mariage, assistera Me Pierrre GUIET qui, comme on l'a vu ci-dessus, était le propriétaire de la métairie de La Bodinière.
     Quant à Louis CLERJAUD, que l'on connait comme laboureur à La Bodinière en 1810, il décédera le 1er août 1823 à Saint André sur Mareuil où il était sans doute de passage car, en 1821, il était encore laboureur à La Bodinière.

     Lors du décès de Brigitte PILLET, survenu à La Bodinière, le 21 mars 1821, sa succession comprenait notamment les deux moulins à foulon et à blé, connus sous le nom de " Moulins REYNON " (alias RENOM, RENON, voire RAYNON) sis sur l'Yon, commune du Tablier et sur lesquels fut édifiée la filature de Piquet. Ces moulins, passèrent avec d'autres immeubles situés au Tablier et à Chaillé sous les Ormeaux, aux BUTON et COUSINET - héritiers de ses deux filles,  Jeanne GILBERT, qui, lors de son mariage, en 1810, avec François COUSINET, habitait à La Bodinière comme sa sœur, Catherine GILBERT, lorsqu'elle épousera Pierre BUTON (1815) après que des bans, restés sans suite, aient été publiés au Tablier avec Joseph Nicolas MORET (1814).
     C'est à la métairie de la Bodinière du Tablier, le 3 juin 1855, que les héritiers des soeurs GILBERT procédèrent à l'adjudication des biens. (cf La Filature de Piquet, par André Boutin et Marie-Thérèse Pelletreau, 1995, p 31).

     Dès 1812, Jeanne GILBERT et François COUSINET  avaient déjà quitté Le Tablier, et c'est sa sœur Catherine GILBERT, épouse BUTON, qui continuera l'exploitation de La Bodinière avec ses enfants, dont :
     -  Marie Anne BUTON, leur fille,cultivatrice avec son père à La Bodinière, épouse, en 1849, François Augustin BRECHOTTEAU, domestique au même lieu. Leur fille, Marie Louise BRECHOTEAU, décédera à La Bodinière, en 1854, à l'âge de trois ans.
     - Puis, en 1854 (14 novembre), c'est leur fils, Joseph BUTON, âgé de 26 ans (° 1828), que l'on y trouve cultivateur. Il s'était marié le 25 janvier 1854 au Tablier avec Louise GILBERT, fille de Pierre GILBERT et de Marie GIRAUDEAU.

     A noter qu'en 1811 (31 janvier),  Jean CANTET Jean (fils de Jean CANTET et de Marie PERCOT), agriculteur à La Bodinière, épousait Marie Rose GUEFFIER, servante à La Combe du Tablier.


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