dimanche 15 mai 2011

Le Tablier n'oublie pas ses enfants de l'Assistance Publique Morts pour la France

   
     Une enquête initiée par la mairie du Tablier en janvier 2009 à la suite d'un article publié dans le Bulletin municipal n°33  a permis d'une part de compléter nos connaissances sur les Tabulériens morts au cours de la guerre 1914-1918 (cf ce blog : 7 et 11.2.2010, 13.3.2011) et d'autre part de faire graver sur le monument aux morts de la commune - comme pour les autres victimes - les prénoms de quatre enfants de l'Assistance publique. Ce rajout de renseignements a été dévoilé lors de la commémoration du 8 mai (Ouest-France.fr 9.5.2011).

Ouest-France.fr du mardi 3 mai 2011 :

" Quatre prénoms de Poilus rajoutés sur le monument aux morts - Le Tablier (Vendée)


 Interview de Madame Bernadette Barré-Idier, adjointe au maire du Tablier :
 Les prénoms de quatre soldats ont été rajoutés sur le monument aux morts de la commune.
Pourquoi modifier le monument aux morts après 90 ans ?
Au Tablier, la première chose qui étonne, c'est que parmi les soldats morts en 14-18, quatre n'ont pas de prénom. Aucun habitant de la commune ne se rappelle avoir entendu parler de ces jeunes hommes. Ils étaient tous les quatre de l'assistance publique et avaient été placés dans des familles d'ici ou de communes avoisinantes. Ils résidaient au Tablier au moment de la mobilisation en août 1914.
Qui étaient ces quatre soldats du Tablier, morts pour la France ?
Ils s'appelaient Victor Faucher, Célestin Lalu, François Naulet et Eugène Mathurin. Trois ont été abandonnés par leur mère célibataire, et un quatrième a été retiré à son père, veuf. Victor Faucher a été placé chez un domestique à Rosnay. Célestin Lalu était chez la famille Marionneau, à la Pasquerie et François Naulet a été placé chez les Renaud, à la Grassonnière. Eugène Mathurin, lui, était dans une famille à Thorigny. Il a reçu la croix de guerre avec palme deux mois après sa mort.
Leur histoire sera retracée lors de la cérémonie du 8 Mai qui se déroule, cette année, au Tablier.
Comment avez-vous retrouvé la trace de ces hommes ?
J'ai cherché sur le site Internet SGA/Mémoire des hommes qui répertorie les fiches individuelles des militaires morts pour la France.
Des recherches aux archives départementales ont permis de retrouver leur acte de naissance, leur abandon à l'hospice de La Roche-sur-Yon, ainsi que leur nom dans le registre des matricules militaires. Leurs noms apparaissent aussi dans plusieurs recensements de population, et il existe quelques archives à la mairie.
Pourquoi leurs prénoms étaient-ils absents du monument ?
En 1921, la municipalité de l'époque a fait une souscription auprès de la population pour ériger le monument. Soit les familles d'accueil n'ont payé que pour le nom et pas le prénom, soit c'est la Ville qui a payé mais n'a pas fait graver les prénoms. La municipalité actuelle inscrit leur prénom pour qu'ils soient traités comme les autres soldats de la commune."

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