mardi 27 avril 2021

Occupation et Résistance au Tablier (Vendée)

         Spécialiste de l'Histoire vendéenne, Michel GAUTIER a publié aux Editions Geste, en 2012, l' ouvrage " Occupation et Résistance en Vendée " qui a été réédité en juin 2020.

        Parmi les témoignages qu'il a recueillis, certains présentent un intérêt pour la connaissance de la période de la seconde guerre mondiale au Tablier, et notamment le chapitre 7 (page 137 et suivantes), intitulé " Du maquis L4 de Piquet à la poche de La Rochelle ".



vendredi 16 avril 2021

Les allemands au Tablier (Vendée) en juin 1940


La Vendée. Guide à l'usage des soldats allemands.
 Publié dès septembre 1940 sous la plume d'Emile Boulling
 

     La signature de l'armistice du 22 juin 1940 n'est connue au Tablier que le 24, en soirée. Dans la journée, les habitants ont su que des " masses d'éléments motorisés allemands " venues de La Roche-sur-Yon et se dirigeant sans doute vers les Charentes, étaient passées à Saint-Florent-des-Bois.

    Le lendemain, 25 juin, jour d'entrée en vigueur du cessez-le-feu, le maire du Tablier, reçoit du commandement allemand l'ordre de préparer immédiatement le logement de 300 hommes de troupe. La petite administration municipale est en pleine effervescence. Les classes sont débarrassées de leur mobilier. Des chambres et des lits sont retenues dans le bourg, partout où l'on peut en trouver.

    Les soldats arrivent dans la soirée mais n'utilisent aucun des logements préparés. Ils campent avec tout leur matériel et leur équipage, les uns aux abords du lieu-dit Le Fonteniou, sur la commune de Saint-Florent-des-Bois, les autres aux abords du bourg du Tablier, dans le champ qui s'étend de " la maison DOUSSAIN " jusqu'au calvaire, sur la route de Rosnay et qui relève de la métairie dont Auguste CHARPENTREAU est le fermier. La troupe réquisitionne des vivres qu'elle paie, ce qu'elle ne fait pas  pour le fourrage.

    Deux jours plus tard, le 27 juin, Le Tablier passe à l'heure allemande. L'horloge de l'église et les réveils des habitants sont avancés d'une heure. La circulation devient interdite sur la voir publique après 21 heures alors qu'au soleil il n'est que 19 heures. Un piquet de soldats, baïonnette au canon, fait plus tard une ronde dans le bourg pour s'assurer du respect de cette consigne ainsi que celle donnée de fermer toutes les portes et d'obturer les fenêtres pour empêcher la lumière d'être vue de l'extérieur.

    Les journaux ne sont plus distribués et les nouvelles, vraies ou fausses, sont légion.

    Le lundi 1er juillet, les écoles de la commune, fermées depuis le 15 juin, sont réouvertes à l'invitation des autorités allemandes.

    Le lendemain, mardi 2 juillet, le détachement cantonné au Tablier et au Fonteniou lève le camp mais les ordres relatifs à l'heure et à la circulation restent en vigueur. D'ailleurs, presque chaque jour, des patrouilles allemandes passent au Tablier, sans doute pour s'assurer du bon respect des interdictions.

    Pendant ce temps, à Saint-Florent-des-Bois où les soldats continuent à habiter chez l'habitant, le passage des convois militaires est continu.

    

mardi 13 avril 2021

La Marianne de la mairie du Tablier (Vendée) a été détruite

 

        Dans son ouvrage intitulé " Le Tablier ", paru en 1975, M. Jean-Louis MARCHAND, raconte l'histoire du buste de Marianne volé à la mairie de sa commune et qu'un individu a détruit.


        Aucune date de cet acte de vandalisme n'étant indiquée par l'auteur, je ne sais s'il faut le rapprocher d'un fait identique survenu pendant la seconde guerre mondiale et que j'ai rappelé dans un article précédent.

Un pilote aviateur tombe dans un fossé au Tablier (Vendée) en septembre 1937

                     

    Un article du Messager de la Vendée fait état, dans son édition du 5 septembre 1937, de la mésaventure survenue à un " pilote aviateur " qui se retrouva, près de la Gerbaudière, en auto dans un fossé :



lundi 12 avril 2021

Le Tablier (Vendée) pendant la seconde guerre mondiale

      Beaucoup de choses restent à découvrir et à publier sur la période 1939-1945 au Tablier. Parfois, au détour d'une lecture, quelques faits qui se sont passés sur le territoire de cette commune sortent de l'oubli. C'est ainsi que l'on trouve dans le n° 3 - 1996 des " Recherches Vendéennes " :

- page 42, la mention de  " la destruction d'un buste de Marianne ... à la mairie du Tablier " par des partisans de la collaboration.

- page 99, une photo intitulée " Les bois de Piquet, premier emplacement du maquis L4 "

- page 100, l'indication qu' " Un deuxième maquis se crée à Luçon, sous la direction du capitaine  Auguste Alcide. Son premier campement est le bois de Piquet, situé près de la ferme de La Bodinière, sur les flancs d'un coteau dominant la Vallée de l'Yon. " 

N. B :  Le capitaine Alcide AUGUSTE (alias Viet) publiera en 1946 un ouvrage de 109 pages intitulé " Regards sur la  Résistance Luçonnaise et le Maquis L 4 "  et dont un exemplaire se trouve en ligne sur le site des Archives de la Vendée, sous la cote BIB 666 . A noter qu'une présentation de ce texte a été réalisée dans le n° 11 - 2004 de " Recherches Vendéennes ", " Les vendéens dans la seconde guerre mondiale", en pages 375-436, par Marcel Guintard, sous le titre " Capitaine AUGUSTE : La Résistance luçonnaise ".

 


- page 125, la photo d'un mandat d'arrêt, daté du 13 août 1944, délivré par le le colonel DAVID, commandant des F.F.I. du département de la Vendée, à l'encontre de Mlle ... , demeurant à La Grassonnière du Tablier, indiquée comme étant milicienne.

N. B : Cette personne, dont les nom et prénom sont occultés sur la reproduction du cliché, est  une  jeune femme de 21 ans qui sera arrêtée en septembre 1944 et internée à la prison de La Roche-sur-Yon. Elle est l'une des sept personnes du Tablier (dont six du Bourg) arrêtées alors comme collaborateurs des allemands. Deux d'entre eux furent internés au camp du Bourg-sous-La-Roche et les autres enfermés à la prison de La Roche-sur-Yon.

 Quant au signataire du mandat d'arrêt, DAVID, il était le pseudonyme du commandant Maurice BAFFERT  qui avait établi son quartier général au château de Fougeré.