jeudi 27 août 2020

La Veuve BORDIER, fomenteur de troubles au Tablier (Vendée) en mars 1792

      En réponse aux dénonciations qui lui arrivaient de plusieurs districts, le département de Vendée prit le 30 mars 1792 un  arrêté de renvoi devant la justice de paix, pour commencer les poursuites contre des ecclésiastiques manifestement factieux et leurs complices, hommes et femmes.

 Arrêté départemental du 30 mars 1792.

 Vu par le Directoire :

... 2° La lettre écrite le 26 de ce mois par le sieur Caillaud l'un des administrateurs du département et juge de paix du canton du Tablier, à l'effet de dénoncer les auteurs des manœuvres qui compromettent la sûreté et tranquillité publiques, de laquelle lettre il résulte qu'André Martineau, notaire, est reconnu pour le moteur du refus des habitants de comparaître aux assemblées politiques établies par la loi; que Louis Martineau, son frère, Jeanne Cautet*, régente au Tablier, et la veuve Bordier, émissaires des sieurs Guitton, curé de Rosnay, et Bigot, de Saint-Florent-des-Bois, fomentent la discorde, répandent l'esprit de division et propagent l'esprit du fanatisme dont ces prêtres sont animés; 

Le Directoire déclare dénoncer aux juges de paix des cantons des différentes communes où les ci-après dénommés sont domiciliés 1° Le sieur Gautier, desservant la cure de la Chapelle-Achard ; 2° Le sieur Jourdain, curé de Saint-Julien-des-Landes ; 3° Le sieur Villeneau. curé de Vairé ; 4° Le sieur Guitton, curé de Rosnay ; 5° Le sieur Bigot, curé de Saint-Florent-des-Bois ; 6° André Martineau, notaire au Tablier ; 7° Louis Martineau, son frère, habitant au même lieu ; 8° La veuve Bordier, demeurant même paroisse ; 9° Jeanne Cautet*, régente du Tablier.

     Qui était donc cette veuve BORDIER qui habitait au Tablier en mars 1792 et dont l'arrêté départemental cité ci-dessus semble être la seule trace de cette humble personne dans l'histoire de cette commune ?

     Louise IDIER (ou HYDIER), était née au Bourg-sous-la-Roche le 28 juillet 1750 de René IDIER (ou YDIER) et de Jeanne MORINEAU, mariés avant 1737.

     Elle s'était mariée le 26 janvier 1779, à St Florent des Bois (vue 2/11), avec Pierre René BORDIER, né au Bourg-sous-la-Roche le 28 février 1755 et décédé le 4 juillet 1787 à La Limouzinière (vue 25/53).

     Décédée à la métairie des Mollaires de St Florent des Bois à une date non précisée, elle a été inhumée dans le cimetière de cette commune le 28 octobre 1794 (vue 8/9). Elle avait 44 ans, bien que l'acte indique 40. 



      * Il s'agit de Jeanne CANTET et non Jeanne CAUTET.

     

      


dimanche 16 août 2020

Le Tablier (Vendée) et SAINT-PAL dans les " Guerres des Vendéens ... " de J. J. M. SAVARY.

 Jean Julien Michel SAVARY (1753-1839),  " officier supérieur des armées de la République, habitant dans la Vendée avant les troubles " a publié en six tomes, de 1824 à 1827, l'un de ses ouvrages sous le titre " Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République Française ... d'après les Actes et la Correspondance du Comité de Salut Public, ... des généraux ... et Bulletins .. des chefs vendéens ".

L'histoire de la commune du Tablier pendant la Guerre de Vendée, celle de ses habitants et de " Saint-Pal ", le chef qu'ils s'étaient choisis, étant assez peu documentée, voici les quelques passages de cet ouvrage la concernant :

Guerres des vendéens et des chouans contre la République Française. Tome I. Edition 1824

Pages 104 et 105 : Mars 1793

Le territoire de la Basse Vendée fut soumis dans l'origine à une foule de chefs particuliers et indépendans, chacun dans son arrondissement...

Bulkeley et Saint-Pal s'étaient créés chefs de l'arrondissement de La Roche-sur-Yon et de tout le pays entre cette ville et le Lay.

Pages 119 et 120 : 21 mars 1793

Tout le territoire de la Basse Vendée, depuis la Loire jusqu'à la rivière du Lay et la côte, était au pouvoir des rebelles ...

Déjà Bulkeley, l'un des chefs, avait donné, le 21, l'ordre suivant, daté de la Roche « Le commandant de la Roche-sur-Yon invite les paroisses de la Couture, Le Tablier, Bellenoue Château-Guibert, Saint-André et autres, de se rassembler à la Roche et de faire battre le tocsin.

Le 26, le même commandant demandait cinq cents hommes par commune.

Page 292 : 21 juin 1793

 Le commandant Villeneuve occupait, avec une partie du bataillon le Vengeur, le poste de la Claye. Le 21, il rendit compte au général Boulard que Saint-Pal, à la tête de quatre à cinq cents hommes, avait attaqué le poste de Moutiers-les,Maufaits ; qu'une partie de la troupe avait fait bonne contenance, que l'autre avait pris Truite, et que cependant les Vendéens avaient été repoussés ; qu'il s'était mis de suite avec sa cavalerie, a la poursuite de Saint-Pal, sans pouvoir le joindre; qu'il s'était avancé une lieue au delà du château de la Boissière, jusqu'à une demi-lieue d'Aubigny où l'ennemi était retranché au nombre de douze cents hommes; qu'alors il avait cru prudent de faire sa retraite.

Sandoz s'empressa d'annoncer, le 23, au comité de salut public ces deux affaires de poste, comme des victoires importantes. " On a été obligé, disait-il, de tempérer l'ardeur des troupes, qui les emportait trop loin ".

Il se faisait, dans ces excursions, des enlèvemens de bestiaux. Les représentans qui se trouvaient à Niort en eurent connaissance, et, le 26, ils prirent un arrêté portant défense d'enlever les bestiaux, à moins qu'ils ne fussent pris dans le combat, et l'ordre de rendre ceux enlevés et réclamés

Guerres des vendéens et des chouans contre la République Française. Tome III. Edition 1825

Pages 257-259 : mars 1794

Les flammes avaient déjà ravagé plusieurs districts de la basse Vendée, mais l'horrible plan du général Turreau embrassait toute l'étendue de ce malheureux pays. Il fallait promener des torches ardentes jusque sur les rives du Lay dans le voisinage de Luçon. Des ordres furent données en conséquence ...

Communes comprises dans l'ordre du général Turreau ... sur la rive droite du Lay :  Saint-Hermand, Puy-Maufray, Saint-Vincent du fort du Lay,  Chantonnay, Saint-Hilaire-le-Voûhis, Lachâize-le- Vicomte, Château Fromage, Le Bourg sur-Ia Roche, Saint-Florent-des-Bois, Le Tablier,  Le champ Saint-Père, Rosnay, La Couture, Mareuil sur le Lay, Saint-André sur Mareuil, |Bellenoue, Châteauguibert, Corbaon, Les Pineaux, Saint Ouin, Bournezeau, Thorigné, La Limouzinière, Fougerai.

Page 306 : 22 mars 1794

L' adjudant-général Sainte-Suzanne au général en chef (La Mothe-Achard)

 « L'adjoint que j'avais envoyé hier prendre des renseignemens sur la position de l'ennemi du côté d'Aubigny a rapporté que les rebelles avaient éprouvé une telle déroute aux Clouzeaux, qu'ils s'étaient séparés dans leur retraite. Savin, Joly et Saint-Pal ont couché le même jour à Aubigny. Ils ignoraient la route qu'avait pu prendre Charette et où il s'était retiré; mais tout porte à croire qu'il s'était retiré sur Venansault. »

Page 551 : 9 juin 1794

Le général Dutruy au général Vimeux ( Bivouac de Pierre-Levée)

 " Hier, suivant tes ordres, je me suis porté à Fontenellenelle et à la Roche-sur-Yon,où il se trouvait trois à quatre brigands dont une soixantaine ont été tués. Fonlenelle et les Oliviers ont été détruits. Ayant été informé que Saint-Pal était depuis le 7 aux Clouzeaux et à Sainte-Flaive avec douze à quinze cents hommes d'infanterie, assez mal armés, et cinquante hommes de cavalerie ; que Jolly était du côté du Poiré avec très-peu de monde, étant brouillé avec Charette,  je me suis porté aux Clouzeaux que Saint-Pal a évacué, après avoir perdu cinquante hommes. Les patrouilles envoyées sur Dompierre et sur Château-Fromage n'ont aperçu que quelques paysans isolés qui ont pris la fuite. Le résultat de l'expédition est d'environ cent soixante hommes tués. J'ai perdu trois hommes et cinq chevaux. "

Page 566 : 20 juin 1794

 L'adjudant-général Delaage au général Vimeux (Olonne)

 « L'ennemi a pour centre de ses forces la Roche-sur-Yon et des postes à Palluau, Legé, le grand et le petit Luc, le Poiré, etc; il s'étend jusqu'à Nesmy, Aubigny, Chaillé, le Tablier et Château-Guibert. Voici le plan d'attaque que je propose : je me porterais à la Lande-Ronde ; l'adjudant-général Guérin sortirait des Sables avec mille hommes et se dirigerait sur Aubigny ; une colonne de deux mille hommes irait de Luçon à Creil et communiquerait avec Aubigny et Chantonnay ; la troupe de Machecoul occuperait Legé et celle de Challans se porterait à Palluau. Si tu approuves ce plan, le te prie de donner des ordres en conséquence. »

Guerres des vendéens et des chouans contre la République Française. Tome IV. Edition 1825

Page 34 : 16 juillet 1794

 Le 'général Dutruy, au général Vimeux (Sables d'Olonne)

 « Les brigands sont du côté d'Aubigny, Nesmy, Chauché, Dompierre, Le Tablier et Château-Fromage. Ils attaquent toutes les nuits Talmont et Avrillé. » 

Page 36 : 22 juillet 1794

Le général Dutruy au général Vîmeux (Sables d'Olonne)

. « J'ai formé un petit camp pour l'instruction de la troupe Le 16, les brigands avaient quitté Le Tablier, La Roche et Dompierre, pour se porter au grand Luc. Saint-Pal était resté à Aubigny avec quatorze cents hommes. Leur intention était d'attaquer le soir la Roullière pour avoir des armes, tandis que Saint-Pal aurait attaqué Avrillé et Saint-Cyr". Huché a fait échouer ce projet. Je me propose de faire attaquer Saint-Pal cette nuit à Aubigny. »

Page 42 : 23 juillet 1794

Le général Guillaume, au général Vimeux (Luçon) 

"Le complot formé d'une invasion dans Luçon vient d'être découvert; les chefs sont arrêtés j'en ai instruit le représentant du peuple Ingrand. Charette est à Nesmy et dans les environs".

Page 43 : 24 juillet 1794

Le général Dutruy au général Vimeux (Sables dOlonne)

 « L'expédition contre Saint-Pal à Aubigny n'a pas eu tout le succès que j'en attendais. Saint-Pal et les siens ont pris la fuite; cependant on en a surpris une trentaine couchés tous ensemble dans un grenier ayant leurs armes côté d'eux."

Page 45 : 27 juillet 1794

Le général Guillaume au général Vimeux (Luçon) 

"Les hôpitaux de Luçon s'encombrent de malades arrivant de tous les camps environnans; ces hôpitaux sont mal administrés. Il y a toujours des rassemblemens à Nesmy, les Cerisiers, le Tablier et la Chaise.

Page 47 : 29 juillet 1794

Le général Dutruy, au général Vimeux (Sables d'Olonne)

 « Onze cents hommes, divisés en deux colonnes, se sont portés la nuit dernière sur Nesmy où se tenait Saint-Pal, qui s'est retiré avec perte de soixante hommes,quelques bons fusils et deux pistolets;Il avait avec lui sept cents fantassins et une soixantaine de cavaliers. On a trouvé dans leur camp deux boeufs tués et beaucoup de pain. Les métayers, qui étaient occupées travailler dans leurs champs,se sont prêtés de bonne grâce, a transporter les farines. 

La troupe s'est portée à Beaulieu où était Delaunay qui remplace Jolly. Il a fui dans la forêt d'Aizenay. On lui a pris deux hommes à cheval. Il a avec lui neuf cents hommes d'infanterie et cent cinquante de cavalerie. Les paysans travaillent dans leurs champs à Nieul et Sainte Flaive."

 Guerres des vendéens et des chouans contre la République Française. Tome V. Edition 1825

Page 200 : 13 juillet 1795

Le représentant Gaudin au comité de salut public. (Sables)

 "L'adjudant-général Valentin a annoncé de Luçon, le 9, au général Descloseaux, que trois compagnies du deuxième bataillon du cent-dixième régiment, formant environ deux cents hommes de garnison à Mareuil, sont passées presqu'en totalité aux brigands, et que plusieurs bons citoyens ont' été égorgés au pied de l'arbre de la liberté, par les brigands qui y sont entrés à quatre heures du matin, sans éprouver de résistance. Je crains pour Luçon."

Page 211 : 18 juillet 1795

Le général Canclaux, au comité de salut public (Nantes)

 « Depuis quelques jours tout est calme et tranquille dans ces contrées ; on a les yeux fixés sur Quiberon et chacun est dans l'attente de l'événement.

 Vous savez que les insurgés se sont emparés de Mareuil où deux cents hommes du cent-dixième régiment, presque tous de la première réquisition du Morbihan, séduits, par le capitaine Louton, ont passé à l'ennemi. Louton lui-même désignait les victimes qu'il fallait égorger ainsi que me le marque le citoyen Osserre, chef du deuxième bataillon du cent dixième, qui exprime à ce sujet les regrets les plus amers. »

Page 213 : 22 juillet 1795

Le comité de salut public au général Canclaux (Paris)

 « L'enlèvement du poste de Mareuil est attribué au colonel du cent-dixième régiment,- le comité vous invite à lui transmettre des renseignemens à cet égard.»

samedi 8 août 2020

Survol en drone de la vallée de l'Yon et de Piquet (Le Tablier)

   Les ruines de la filature de Piquet et de ses environs comme vous ne les avez jamais vues ! Un beau survol en drone réalisé par Jerem D et publié sur le site actu.fr (Les Sables. Vendée journal) à découvrir à l'adresse suivante : 

 https://www.google.com/url?rct=j&sa=t&url=https://actu.fr/insolite/vendee-ces-noms-de-communes-qui-pretent-a-sourire-3-3_35410866.html&ct=ga&cd=CAEYACoTMzAzMDUzNzI1MzQ1MzczMDQ2NDIaNDc1NDUxMDI0OTU5ZjBhMjpjb206ZnI6VVM&usg=AFQjCNGOzI1dfUEldYxWROEAK9ssHz28HQ 

D'autres paysages de Vendée capturés par Jerem D, à voir sur YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCTX7AOHYmZ6axZwUsjm02aw