samedi 21 novembre 2020

2 avril 1906. Le Tablier (Vendée) : L'inventaire des biens de l'église

      Le lundi 2 avril 1906, le même jour qu'à Saint-Florent des Bois et à Rosnay, eut lieu l'inventaire des biens de l'église du Tablier. " Une brèche ou plutôt un trou " pratiqué dans un mur permit à une personne de s'introduire dans l'édifice et d'ouvrir l'une des deux portes.

      L'inventaire fut effectué par un agent de l'Enregistrement  assisté d'un commissaire de police de La Roche-sur-Yon escorté par quinze gendarmes et deux " crocheteurs "  (Semaine Catholique du Diocèse de Luçon du 14.04.1906, page 298. AdV, vue 355/1273).

     Le journal " La Démocratie Vendéenne ", organe départemental d'union républicaine, résumait succinctement cette opération, le 8 avril 1906 : 


         "La Croix vendéenne ", dans son édition du 15 avril 1906, détaillait, avec dessin à l'appui, les péripéties de cet inventaire au Tablier :




lundi 26 octobre 2020

Dès 1791, aux Jaunières du Tablier (Vendée), on connaissait " La fosse au soldat "

      Le 25 février 2014, j'avais rédigé un petit article sur ce blog, intitulé " Des traces de la Guerre de Vendée, au Tablier, dans un acte notarié (1798) " donnant quelques information sur une fosse appelée " Fosse au soldat " ou " Fosse aux soudards " située au Tablier, près du village des Jaunières, et dans laquelle auraient été enterrés vingt-sept soldats de l'armée républicaine.

     Cette tradition locale est peut-être véridique mais, en juillet 1791, cet endroit était déjà connu sous le nom de " Fosse au soldat " comme on le voit dans un acte de vente par François ROBELIN, bordier au bourg du Tablier, à Marie Anne MASSE, veuve d'André ROBELIN, bordier au village des Jaunières de Château-Guibert, de domaines aux Jaunières de Château-Guibert. Cet acte avait été reçu par Me André Martineau, notaire au Tablier, le 11 juillet 1791 (Vue 269/527).

     Voici la désignation des biens cédés mentionnant " La fosse au soldat " et le Crenon :




dimanche 25 octobre 2020

Un soldat vendéen du Tablier disparu Outre-Loire en 1793

      Au hasard d'une lecture, trouvé dans un acte reçu par Me André MARTINEAU, notaire au Tablier, le 4 nivôse an V - 24.12.1796 ( Minute, vue 173/452), contenant une cession de domaines à La Rivière de Chaillé et de meubles, par Allexandre PERCOT, cultivateur à La Rivière de Chaillé sous les Ormeaux, à Pierre PERCOT, tisserand au même lieu, l'indication que les biens cédés venaient en partie de son frère, autre Pierre PERCOT "  supposé mort outre-Loire ".

     Ce soldat vendéen disparu pendant la Virée de Galerne (18 octobre - 23 décembre 1793), frère d'Allexandre PERCOT, était né au Tablier le 24 septembre 1751.


Michel METAIS (alias METAYER), officier de cavalerie dans les armées vendéennes en 1795

      Le 13 juin 1795, dans sa maison située à La Barre, Me André MARTINEAU, notaire au Tablier, dressait un acte auquel comparaissaient des personnes qu'il connaissait bien, ayant participé avec elles à la Guerre de Vendée.

     Dans celui-ci, Adélaïde Suzanne Thérèse POICTEVIN de LA ROCHETTE (née à Luçon le 4 septembre 1780 - vue 131/261 et y décédée le 15 octobre 1858 - vue 438/447-), demeurant alors à La Barre Blanchère de Saint- Florent-des-Bois, émancipée d'âge et sous l'autorité de Charles Louis de GYVES, son curateur, demeurant au bourg de Champ-Saint-Père,  louait une " maison composée de différentes chambres hautes et basses, une grange et un toit, appelée le château, y compris le jardin, prés et terres en dépendant " dont jouissait COULON (?). Cet ensemble de biens était situé à Saint-Florent-des-Bois, sans plus de précision.

      Le futur locataire qui ne signera pas l'acte contrairement aux autres intervenants, était " Michel METAYER, officier de cavalerie dans les armées vendéennes ". Il résidait alors aux Crèches de Saint-Florent-des-Bois.

    Si l'on connait un peu l'histoire très mouvementée  d'Adélaïde POICTEVIN de LA ROCHETTE* , grâce notamment à sa nécrologie rédigée par Adolphe de Brem et publiée dans la Revue de Bretagne et de Vendée (1858, tome IV, p. 470), il reste tout à découvrir de Michel METAYER, à commencer par son  état-civil.

*Elle épousa, le 28 septembre 1796,  Louis Marie de CHANTREAU de LA JOUBERDERIE, autre figure de l'épopée vendéenne.

N.B : Pour plus de renseignements, consulter les commentaires ci-après.


Deux prêtres capucins en intérim à la cure du Tablier (Vendée) en 1744

        A la suite du décès de Pierre DOUBLE, curé du Tablier, inhumé dans sa paroisse le 18 janvier 1744, un prêtre capucin, Frère Angélique de LANNION, signe sur le registres paroissiaux, du 25 janvier 1744 au 28 février 1744, date à laquelle il est remplacé par un autre prêtre capucin, Frère Ange de Saint-Brieuc.

       On trouve la signature de ce dernier sur le registres paroissiaux du 11 mars 1744 au 7 juillet 1744, avant d'être remplacé par le nouveau curé René GAILLARD qui signera son premier acte le 26 juillet 1744.

samedi 24 octobre 2020

Quelques officiers des conseils des paroisses du Tablier et autres lieux, en 1795

     La lecture des minutes de Me André MARTINEAU, notaire au Tablier avant et après la Révolution, révèle parfois des informations  sur la vie de la paroisse du Tablier. C'est ainsi qu'une vingtaine d'actes de l'année 1795* mentionnent les noms de membres du " Conseil de la paroisse " qui, en l'absence de notaire en second, donnaient par leur présence une sorte de garantie supplémentaire aux conventions des parties :

Paroisse du Tablier : René PERCOT et Alexis PERCOT (qui signe Allexis PERCOT), officiers du conseil. Pierre JEANNET, président du conseil.

Paroisse de Chaillé-sous-les-Ormeaux : Jean FRANCHETEAU, boulanger, demeurant à La Rivière, membre du conseil.  Pierre JOUANNIN, officier du conseil.

Paroisse de Saint-Florent-des-Bois : Pierre TEILLET, demeurant au bourg, officier du conseil.

Paroisse de Corbaon: Pierre LOIZEAU, demeurant à La Chatellière, officier du conseil.

Paroisse de Nesmy : Me François RIMBERT, président du conseil. Me Pierre SELIN, fermier, demeurant à La Proutière, officier du conseil.

* AdV, 3 E 5/8, vues 374/527, 375, 378, 385, 388, 391, 395, 398, 402, 403, 412, 414, 418, 420, 422, 450, 484, 490,492, 494, 506 et 520/527.

lundi 12 octobre 2020

Le Tablier (Vendée). Le village des Ouches, village disparu ?

 

     Si l'on ignore pourquoi Nicolas BOISSON (1729-1785), époux de Marie Anne GENDRONNEAU, tanneur à la Cambaudière de Rosnay, se faisait appeler  " Sieur des Ouches ", il est tentant de rapprocher cette information de celle trouvée dans deux minutes de Me André MARTINEAU, notaire au Tablier, et qui font état du  " village des Ouches " dans la paroisse où il officie.

     Le premier acte, daté du 10 avril 1782 (vue 110/499), est un bail à ferme consenti par Pierre NEAU (époux de Jeanne "Marguerite" BUREAU), marchand, demeurant au village des Ouches, paroisse du Tablier, à Pierre ARDOUIN, tailleur d'habits au Chastelier du Tablier, d'une petite borderie au Chastelier. Pierre NEAU signe cet acte.

     Le second est également un bail à ferme par Dlle Marguerite FETIVEAU, demeurant au presbytère de Thorigny, à Marie ASSIMOT, veuve de Jean ROBIN, et à ses enfants, Jean ROBIN (qui épousera Catherine DELAUNAY) et Pierre ROBIN, bordiers au villages des Ouches, d'une borderie au village du Fief du Tablier. Cet acte, signé par la demoiselle FETIVEAU, est du 31 juillet 1790 (vue 204/527).

     A ma connaissance, seuls ces deux actes notariés passés au Tablier, avant la Révolution, mentionnent ce nom de village qui ne se retrouve sur aucun acte de catholicité. Les anciens plans cadastraux du Tablier ne l'indiquent pas non plus.

    Au Tablier, il est peu probable que ce village ait disparu. Porterait-il un autre nom ? Mais ne devrait-on pas le chercher à Rosnay ?


samedi 12 septembre 2020

La croix et hampe de procession de la paroisse du Tablier (Vendée)

      

     Sur la plateforme POP du Ministère de la Culture, une notice contient la photo et la description de la croix de procession, sur sa hampe, qu'ont suivie, depuis la seconde moitié du 17e siècle, les paroissiens  de l'église Saint-Melaine du Tablier lors des fêtes religieuses.

     Cette pièce d'orfèvrerie a sans doute été cachée lors des Guerres de Vendée, ce qui lui a permis d'échapper aux pillages et incendies.

     A voir à l'adresse  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM85000362

mardi 1 septembre 2020

Jeanne CANTET, régente au Tablier (Vendée) et fomenteur de troubles en mars 1792

  En réponse aux dénonciations qui lui arrivaient de plusieurs districts, le département de Vendée prit le 30 mars 1792 un  arrêté de renvoi devant la justice de paix, pour commencer les poursuites contre des ecclésiastiques manifestement factieux et leurs complices, hommes et femmes.

 Arrêté départemental du 30 mars 1792.

 Vu par le Directoire :

... 2° La lettre écrite le 26 de ce mois par le sieur Caillaud l'un des administrateurs du département et juge de paix du canton du Tablier, à l'effet de dénoncer les auteurs des manœuvres qui compromettent la sûreté et tranquillité publiques, de laquelle lettre il résulte qu'André Martineau, notaire, est reconnu pour le moteur du refus des habitants de comparaître aux assemblées politiques établies par la loi; que Louis Martineau, son frère, Jeanne Cautet*, régente au Tablier, et la veuve Bordier, émissaires des sieurs Guitton, curé de Rosnay, et Bigot, de Saint-Florent-des-Bois, fomentent la discorde, répandent l'esprit de division et propagent l'esprit du fanatisme dont ces prêtres sont animés; 

Le Directoire déclare dénoncer aux juges de paix des cantons des différentes communes où les ci-après dénommés sont domiciliés 1° Le sieur Gautier, desservant la cure de la Chapelle-Achard ; 2° Le sieur Jourdain, curé de Saint-Julien-des-Landes ; 3° Le sieur Villeneau. curé de Vairé ; 4° Le sieur Guitton, curé de Rosnay ; 5° Le sieur Bigot, curé de Saint-Florent-des-Bois ; 6° André Martineau, notaire au Tablier ; 7° Louis Martineau, son frère, habitant au même lieu ; 8° La veuve Bordier, demeurant même paroisse ; 9° Jeanne Cautet*, régente du Tablier.

  * N. B : Il s'agit de Jeanne CANTET et non Jeanne CAUTET !

     De cette Jeanne CANTET, on ne connait ni la date ni le lieu de naissance. On sait toutefois, par un acte de cheptel passé avec sa mère, devant Me BUREAU, notaire au Tablier, le 29 août 1767 (vue 51/501), qu'elle était la fille de Jean CANTET (° vers 1699 - + 5 avril 1766 au Tablier), marchand linger du Tablier, et de Françoise BOURON (° vers 1697, + 20 septembre 1767 au Tablier) qui, à la fin de sa vie, habitait au village des Jaunières. 

     Jeanne CANTET ne s'était pas mariée et  habitait au bourg du Tablier où elle était régente depuis au moins 1767.

     Elle était également l'une des sœurs de la Charité de l'église et paroisse du Tablier depuis au moins 1770 et, à ce titre, signa les actes notariés de cette confrérie passés entre 1770 et 1784 (c.f. notre article du 14.02.2012 sur ce blog). Sa sœur, Marie CANTET, épouse de Pierre Marie Baptiste MARTINEAU, marchand linger au Tablier, était à la même époque, trésorière de la Charité du Tablier.

On perd sa trace à partir de mars 1792 et nous ignorons ses date et lieu de décès survenu sans doute au cours de la Guerre de Vendée.

     

jeudi 27 août 2020

La Veuve BORDIER, fomenteur de troubles au Tablier (Vendée) en mars 1792

      En réponse aux dénonciations qui lui arrivaient de plusieurs districts, le département de Vendée prit le 30 mars 1792 un  arrêté de renvoi devant la justice de paix, pour commencer les poursuites contre des ecclésiastiques manifestement factieux et leurs complices, hommes et femmes.

 Arrêté départemental du 30 mars 1792.

 Vu par le Directoire :

... 2° La lettre écrite le 26 de ce mois par le sieur Caillaud l'un des administrateurs du département et juge de paix du canton du Tablier, à l'effet de dénoncer les auteurs des manœuvres qui compromettent la sûreté et tranquillité publiques, de laquelle lettre il résulte qu'André Martineau, notaire, est reconnu pour le moteur du refus des habitants de comparaître aux assemblées politiques établies par la loi; que Louis Martineau, son frère, Jeanne Cautet*, régente au Tablier, et la veuve Bordier, émissaires des sieurs Guitton, curé de Rosnay, et Bigot, de Saint-Florent-des-Bois, fomentent la discorde, répandent l'esprit de division et propagent l'esprit du fanatisme dont ces prêtres sont animés; 

Le Directoire déclare dénoncer aux juges de paix des cantons des différentes communes où les ci-après dénommés sont domiciliés 1° Le sieur Gautier, desservant la cure de la Chapelle-Achard ; 2° Le sieur Jourdain, curé de Saint-Julien-des-Landes ; 3° Le sieur Villeneau. curé de Vairé ; 4° Le sieur Guitton, curé de Rosnay ; 5° Le sieur Bigot, curé de Saint-Florent-des-Bois ; 6° André Martineau, notaire au Tablier ; 7° Louis Martineau, son frère, habitant au même lieu ; 8° La veuve Bordier, demeurant même paroisse ; 9° Jeanne Cautet*, régente du Tablier.

     Qui était donc cette veuve BORDIER qui habitait au Tablier en mars 1792 et dont l'arrêté départemental cité ci-dessus semble être la seule trace de cette humble personne dans l'histoire de cette commune ?

     Louise IDIER (ou HYDIER), était née au Bourg-sous-la-Roche le 28 juillet 1750 de René IDIER (ou YDIER) et de Jeanne MORINEAU, mariés avant 1737.

     Elle s'était mariée le 26 janvier 1779, à St Florent des Bois (vue 2/11), avec Pierre René BORDIER, né au Bourg-sous-la-Roche le 28 février 1755 et décédé le 4 juillet 1787 à La Limouzinière (vue 25/53).

     Décédée à la métairie des Mollaires de St Florent des Bois à une date non précisée, elle a été inhumée dans le cimetière de cette commune le 28 octobre 1794 (vue 8/9). Elle avait 44 ans, bien que l'acte indique 40. 



      * Il s'agit de Jeanne CANTET et non Jeanne CAUTET.

     

      


dimanche 16 août 2020

Le Tablier (Vendée) et SAINT-PAL dans les " Guerres des Vendéens ... " de J. J. M. SAVARY.

 Jean Julien Michel SAVARY (1753-1839),  " officier supérieur des armées de la République, habitant dans la Vendée avant les troubles " a publié en six tomes, de 1824 à 1827, l'un de ses ouvrages sous le titre " Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République Française ... d'après les Actes et la Correspondance du Comité de Salut Public, ... des généraux ... et Bulletins .. des chefs vendéens ".

L'histoire de la commune du Tablier pendant la Guerre de Vendée, celle de ses habitants et de " Saint-Pal ", le chef qu'ils s'étaient choisis, étant assez peu documentée, voici les quelques passages de cet ouvrage la concernant :

Guerres des vendéens et des chouans contre la République Française. Tome I. Edition 1824

Pages 104 et 105 : Mars 1793

Le territoire de la Basse Vendée fut soumis dans l'origine à une foule de chefs particuliers et indépendans, chacun dans son arrondissement...

Bulkeley et Saint-Pal s'étaient créés chefs de l'arrondissement de La Roche-sur-Yon et de tout le pays entre cette ville et le Lay.

Pages 119 et 120 : 21 mars 1793

Tout le territoire de la Basse Vendée, depuis la Loire jusqu'à la rivière du Lay et la côte, était au pouvoir des rebelles ...

Déjà Bulkeley, l'un des chefs, avait donné, le 21, l'ordre suivant, daté de la Roche « Le commandant de la Roche-sur-Yon invite les paroisses de la Couture, Le Tablier, Bellenoue Château-Guibert, Saint-André et autres, de se rassembler à la Roche et de faire battre le tocsin.

Le 26, le même commandant demandait cinq cents hommes par commune.

Page 292 : 21 juin 1793

 Le commandant Villeneuve occupait, avec une partie du bataillon le Vengeur, le poste de la Claye. Le 21, il rendit compte au général Boulard que Saint-Pal, à la tête de quatre à cinq cents hommes, avait attaqué le poste de Moutiers-les,Maufaits ; qu'une partie de la troupe avait fait bonne contenance, que l'autre avait pris Truite, et que cependant les Vendéens avaient été repoussés ; qu'il s'était mis de suite avec sa cavalerie, a la poursuite de Saint-Pal, sans pouvoir le joindre; qu'il s'était avancé une lieue au delà du château de la Boissière, jusqu'à une demi-lieue d'Aubigny où l'ennemi était retranché au nombre de douze cents hommes; qu'alors il avait cru prudent de faire sa retraite.

Sandoz s'empressa d'annoncer, le 23, au comité de salut public ces deux affaires de poste, comme des victoires importantes. " On a été obligé, disait-il, de tempérer l'ardeur des troupes, qui les emportait trop loin ".

Il se faisait, dans ces excursions, des enlèvemens de bestiaux. Les représentans qui se trouvaient à Niort en eurent connaissance, et, le 26, ils prirent un arrêté portant défense d'enlever les bestiaux, à moins qu'ils ne fussent pris dans le combat, et l'ordre de rendre ceux enlevés et réclamés

Guerres des vendéens et des chouans contre la République Française. Tome III. Edition 1825

Pages 257-259 : mars 1794

Les flammes avaient déjà ravagé plusieurs districts de la basse Vendée, mais l'horrible plan du général Turreau embrassait toute l'étendue de ce malheureux pays. Il fallait promener des torches ardentes jusque sur les rives du Lay dans le voisinage de Luçon. Des ordres furent données en conséquence ...

Communes comprises dans l'ordre du général Turreau ... sur la rive droite du Lay :  Saint-Hermand, Puy-Maufray, Saint-Vincent du fort du Lay,  Chantonnay, Saint-Hilaire-le-Voûhis, Lachâize-le- Vicomte, Château Fromage, Le Bourg sur-Ia Roche, Saint-Florent-des-Bois, Le Tablier,  Le champ Saint-Père, Rosnay, La Couture, Mareuil sur le Lay, Saint-André sur Mareuil, |Bellenoue, Châteauguibert, Corbaon, Les Pineaux, Saint Ouin, Bournezeau, Thorigné, La Limouzinière, Fougerai.

Page 306 : 22 mars 1794

L' adjudant-général Sainte-Suzanne au général en chef (La Mothe-Achard)

 « L'adjoint que j'avais envoyé hier prendre des renseignemens sur la position de l'ennemi du côté d'Aubigny a rapporté que les rebelles avaient éprouvé une telle déroute aux Clouzeaux, qu'ils s'étaient séparés dans leur retraite. Savin, Joly et Saint-Pal ont couché le même jour à Aubigny. Ils ignoraient la route qu'avait pu prendre Charette et où il s'était retiré; mais tout porte à croire qu'il s'était retiré sur Venansault. »

Page 551 : 9 juin 1794

Le général Dutruy au général Vimeux ( Bivouac de Pierre-Levée)

 " Hier, suivant tes ordres, je me suis porté à Fontenellenelle et à la Roche-sur-Yon,où il se trouvait trois à quatre brigands dont une soixantaine ont été tués. Fonlenelle et les Oliviers ont été détruits. Ayant été informé que Saint-Pal était depuis le 7 aux Clouzeaux et à Sainte-Flaive avec douze à quinze cents hommes d'infanterie, assez mal armés, et cinquante hommes de cavalerie ; que Jolly était du côté du Poiré avec très-peu de monde, étant brouillé avec Charette,  je me suis porté aux Clouzeaux que Saint-Pal a évacué, après avoir perdu cinquante hommes. Les patrouilles envoyées sur Dompierre et sur Château-Fromage n'ont aperçu que quelques paysans isolés qui ont pris la fuite. Le résultat de l'expédition est d'environ cent soixante hommes tués. J'ai perdu trois hommes et cinq chevaux. "

Page 566 : 20 juin 1794

 L'adjudant-général Delaage au général Vimeux (Olonne)

 « L'ennemi a pour centre de ses forces la Roche-sur-Yon et des postes à Palluau, Legé, le grand et le petit Luc, le Poiré, etc; il s'étend jusqu'à Nesmy, Aubigny, Chaillé, le Tablier et Château-Guibert. Voici le plan d'attaque que je propose : je me porterais à la Lande-Ronde ; l'adjudant-général Guérin sortirait des Sables avec mille hommes et se dirigerait sur Aubigny ; une colonne de deux mille hommes irait de Luçon à Creil et communiquerait avec Aubigny et Chantonnay ; la troupe de Machecoul occuperait Legé et celle de Challans se porterait à Palluau. Si tu approuves ce plan, le te prie de donner des ordres en conséquence. »

Guerres des vendéens et des chouans contre la République Française. Tome IV. Edition 1825

Page 34 : 16 juillet 1794

 Le 'général Dutruy, au général Vimeux (Sables d'Olonne)

 « Les brigands sont du côté d'Aubigny, Nesmy, Chauché, Dompierre, Le Tablier et Château-Fromage. Ils attaquent toutes les nuits Talmont et Avrillé. » 

Page 36 : 22 juillet 1794

Le général Dutruy au général Vîmeux (Sables d'Olonne)

. « J'ai formé un petit camp pour l'instruction de la troupe Le 16, les brigands avaient quitté Le Tablier, La Roche et Dompierre, pour se porter au grand Luc. Saint-Pal était resté à Aubigny avec quatorze cents hommes. Leur intention était d'attaquer le soir la Roullière pour avoir des armes, tandis que Saint-Pal aurait attaqué Avrillé et Saint-Cyr". Huché a fait échouer ce projet. Je me propose de faire attaquer Saint-Pal cette nuit à Aubigny. »

Page 42 : 23 juillet 1794

Le général Guillaume, au général Vimeux (Luçon) 

"Le complot formé d'une invasion dans Luçon vient d'être découvert; les chefs sont arrêtés j'en ai instruit le représentant du peuple Ingrand. Charette est à Nesmy et dans les environs".

Page 43 : 24 juillet 1794

Le général Dutruy au général Vimeux (Sables dOlonne)

 « L'expédition contre Saint-Pal à Aubigny n'a pas eu tout le succès que j'en attendais. Saint-Pal et les siens ont pris la fuite; cependant on en a surpris une trentaine couchés tous ensemble dans un grenier ayant leurs armes côté d'eux."

Page 45 : 27 juillet 1794

Le général Guillaume au général Vimeux (Luçon) 

"Les hôpitaux de Luçon s'encombrent de malades arrivant de tous les camps environnans; ces hôpitaux sont mal administrés. Il y a toujours des rassemblemens à Nesmy, les Cerisiers, le Tablier et la Chaise.

Page 47 : 29 juillet 1794

Le général Dutruy, au général Vimeux (Sables d'Olonne)

 « Onze cents hommes, divisés en deux colonnes, se sont portés la nuit dernière sur Nesmy où se tenait Saint-Pal, qui s'est retiré avec perte de soixante hommes,quelques bons fusils et deux pistolets;Il avait avec lui sept cents fantassins et une soixantaine de cavaliers. On a trouvé dans leur camp deux boeufs tués et beaucoup de pain. Les métayers, qui étaient occupées travailler dans leurs champs,se sont prêtés de bonne grâce, a transporter les farines. 

La troupe s'est portée à Beaulieu où était Delaunay qui remplace Jolly. Il a fui dans la forêt d'Aizenay. On lui a pris deux hommes à cheval. Il a avec lui neuf cents hommes d'infanterie et cent cinquante de cavalerie. Les paysans travaillent dans leurs champs à Nieul et Sainte Flaive."

 Guerres des vendéens et des chouans contre la République Française. Tome V. Edition 1825

Page 200 : 13 juillet 1795

Le représentant Gaudin au comité de salut public. (Sables)

 "L'adjudant-général Valentin a annoncé de Luçon, le 9, au général Descloseaux, que trois compagnies du deuxième bataillon du cent-dixième régiment, formant environ deux cents hommes de garnison à Mareuil, sont passées presqu'en totalité aux brigands, et que plusieurs bons citoyens ont' été égorgés au pied de l'arbre de la liberté, par les brigands qui y sont entrés à quatre heures du matin, sans éprouver de résistance. Je crains pour Luçon."

Page 211 : 18 juillet 1795

Le général Canclaux, au comité de salut public (Nantes)

 « Depuis quelques jours tout est calme et tranquille dans ces contrées ; on a les yeux fixés sur Quiberon et chacun est dans l'attente de l'événement.

 Vous savez que les insurgés se sont emparés de Mareuil où deux cents hommes du cent-dixième régiment, presque tous de la première réquisition du Morbihan, séduits, par le capitaine Louton, ont passé à l'ennemi. Louton lui-même désignait les victimes qu'il fallait égorger ainsi que me le marque le citoyen Osserre, chef du deuxième bataillon du cent dixième, qui exprime à ce sujet les regrets les plus amers. »

Page 213 : 22 juillet 1795

Le comité de salut public au général Canclaux (Paris)

 « L'enlèvement du poste de Mareuil est attribué au colonel du cent-dixième régiment,- le comité vous invite à lui transmettre des renseignemens à cet égard.»

samedi 8 août 2020

Survol en drone de la vallée de l'Yon et de Piquet (Le Tablier)

   Les ruines de la filature de Piquet et de ses environs comme vous ne les avez jamais vues ! Un beau survol en drone réalisé par Jerem D et publié sur le site actu.fr (Les Sables. Vendée journal) à découvrir à l'adresse suivante : 

 https://www.google.com/url?rct=j&sa=t&url=https://actu.fr/insolite/vendee-ces-noms-de-communes-qui-pretent-a-sourire-3-3_35410866.html&ct=ga&cd=CAEYACoTMzAzMDUzNzI1MzQ1MzczMDQ2NDIaNDc1NDUxMDI0OTU5ZjBhMjpjb206ZnI6VVM&usg=AFQjCNGOzI1dfUEldYxWROEAK9ssHz28HQ 

D'autres paysages de Vendée capturés par Jerem D, à voir sur YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCTX7AOHYmZ6axZwUsjm02aw


mardi 30 juin 2020

Deux natifs du Tablier (Vendée), soldats de l'infanterie de ligne napoléonienne


     Parmi les projets de Geneawiki, on trouve l'indexation des registres matricules de la garde impériale et de l'infanterie de ligne (1802-1815). A ce jour, y figurent deux personnes originaires du Tablier, Pierre AMIAU ( objet de deux indexations) et Joseph Alexis CARTEAU :

Matricule :
6823

Nom :
AMIAU

Prénoms :
Pierre

Prénoms père :
Pierre

Prénoms mère :
Françoise

Nom mère :
BOISSELEAU

Lieu de naissance :
Le Tablier

Département de naissance :
Vendée

Date de naissance :
4 août 1790

Cote / Source :
SHD/GR 21 YC 202

Note :
22è Régiment d’Infanterie de ligne , 11 Juillet 1809 – 27 mars 1812 ( matricules 6601 à 8400 )

Numéro de page :
41

URL Document :
http://www.memoirede...

Releveur :
mlecourt3

Numéro d'ordre :
357198

------------------------------------------------

Matricule :
756

Nom :
AMIAU

Prénoms :
Pierre

Prénoms père :
Pierre

Prénoms mère :
Françoise

Nom mère :
BOISSELEAU

Lieu de naissance :
Le Tablier

Département de naissance :
Vendée

Date de naissance :
4 août 1790


Cote / Source :
SHD/GR 20 YC 120

Note :
Dépôt des conscrits chasseurs, levée complémentaire du 5 octobre 1809, octobre1809-24 octobre 1810 (matricules : 1 à 1 553).

Numéro de page :
132

URL Document :
http://www.memoirede...

Releveur :
abrugeat93/clvalleron

Numéro d'ordre :
548420
----------------------------------------------------------Matricule :
535

Nom :
CARTEAU

Prénoms :
Joseph Alexis

Prénoms père :
Alexandre

Prénoms mère :
Jeanne

Nom mère :
CATRON

Lieu de naissance :
Le Tablier

Département de naissance :
Vendée

Date de naissance :
10 février 1790

Cote / Source :
SHD/GR 21 YC 932

Note :
141e régiment d'infanterie de ligne, formation au 14 février 1813 (matricules 1 à 3000)

Numéro de page :
94

URL Document :
http://www.memoirede...

Releveur :
mcpellerin

Numéro d'ordre :
524117

Le Tablier (Vendée) dans les " Notes généalogiques " de Jean MAILLAUD


     Les Archives de la Vendée viennent de publier in extenso sur leur site internet les 12.000 pages en 23 volumes des " Notes généalogiques " de M. Jean MAILLAUD, comprenant l'étude d'un millier de familles.

     Quelques notes intéressent une douzaine de familles de la paroisse du Tablier (Bas-Poitou) :


     Famille SIROUET     



     Famille BECHILLON


 N.B : (id) = Me Robert, notaire à Fontenay-le-Comte


     Famille MERLAND



     Famille DURAND
 N.B : (id) = Me Robert, notaire à Fontenay-le-Comte


Famille  PALLARDY












Famille CITOYS-YONQUE




                            Famille MARTIN-RULET


Famille de SAIGNARD de SAINT-PAL





Famille VRENOU-FRAPPIER




Famille PAYNEAU-LAROCHE




Abbé SERVANT du VIVIER



Famille GALLET-LAROCHE


mardi 16 juin 2020

En 1851, l'ormeau de SULLY s’affaisse devant l'église du Tablier (Vendée)

N.B : Cet article remplace celui du 1er octobre 2012.   

Au cours des dix premières années du 17e siècle, sur instructions d'Henri IV et de son ministre Sully, des tilleuls ou des ormes furent plantés près des églises qu'entouraient alors les cimetières. Parfois ils encadrèrent l'édifice (comme à Chaillé-sous-les-Ormeaux du temps de l'ancienne église) et parfois ils furent placés en face de celui-ci, permettant ainsi aux habitants de la paroisse de se réunir sous les frondaisons lors de l'assemblée de la communauté tenue à l'issue de l'office dominical.

     Au Tablier, dans le cimetière qu'entourait un petit mur d'environ 1 mètre de haut comme jadis à Chaillé-sous-les-Ormeaux, s'élevait un arbre majestueux - dit " ormeau de Sully " - vis à vis de la porte principale de l'église qui en comptait deux.

     L'ombrage de cet arbre énorme était recherché par les habitants, spécialement par les enfants mais aussi par "quelques lâches chrétiens " qui, pendant la messe paroissiale, s'y abritaient au grand scandale des fidèles. En effet, " ils s'y entretenaient assez haut pour troubler la dévotion de ceux qui étaient dans l'église " et celle du prêtre, même à son autel.

     Cet orme trôna dans le cimetière jusqu'au 24 août 1851.

     Ce dimanche-là en effet, à 14 heures, après une série de signes avant-coureurs ayant débuté un mois auparavant avec le détachement de deux branches énormes, le vénérable ormeau dont les branches s'entrelaçaient à son sommet et dont certaines ayant pris racine en terre formaient ainsi quatre arbres distincts, s'affaissa en partie sur lui-même dans un bruit assourdissant entendu à plus de 500 mètres.

     On peut imaginer la frayeur des enfants qui étaient alors réunis dans l'église pour le catéchisme et qui, en sortant, découvrirent " un tronc difforme surmonté d'une troisième et dernière branche qui risquait de s'en détacher ".

     Avant ce désolant spectacle, " l'ormeau se composait de trois à quatre troncs juxtaposés, s'élevant séparément de terre puis se confondant ensemble à la cime et formant des masses aussi fortes que les troncs qui les supportaient.
     Ces masses, de croissance horizontale, en s'affaissant, ont entraîné avec elles quelques uns des troncs et les ont brisés jusqu'au niveau de la terre. " (Abbé BLAIZE, curé du Tablier, 15.05.1852).

     Pour s'imaginer un peu à quoi pouvait ressembler cet arbre, voir la photo du chêne de Sazeirat sur le blog " Marche pour les arbres " (http://blog.marchepourlesarbres.fr/post/2016/05/25/Le-ch%C3%AAne-Sully-%C3%A0-Sazeirat ) ou celle ci-après d'un arbre du Botanic Garden, à Sydney :